L'oeuvre de destruction de l'identité nationale québécoise se poursuit sous la gouverne du Roi-nègre Charest et de son valet Fournier. Après le vol de notre pays lors du référendum de 1995, les ultrafédéralistes tentent de nous voler notre histoire nationale afin de cultiver l'ignorance du bon peuple et de ses rejetons. L'exercice révisionniste consiste à oblitérer des pans entiers et les moments cruciaux de notre histoire ayant forgé notre identité québécoise et favorisé l'émergence du mouvement de libération nationale afin d'endoctriner les jeunes étudiants. Après tout, le Québec n'est-il pas qu'une "société au sein de laquelle l'apprenant évolue"? Les ultrafédéralistes savent fort bien que l'ignorance de l'histoire du Québec favorise son maintien dans la fédération canadienne. Moins les jeunes élèves en apprendront, moins ils seront susceptibles de joindre les rangs des indépendantistes. Mieux encore, plus ils deviendront des défenseurs acharnés de ce "plus beau meilleur pays du monde" qu'est le Canada.
Prétextant la volonté de rendre l'histoire "moins conflictuelle", "moins politique" et davantage "plurielle", les auteurs du projet de réforme se livrent à un exerice négationniste nauséabond. Exit la Conquête de 1760, la Proclamation royale et le serment du test de 1763, l'Acte de Québec de 1774, la révolte des Patriotes de 1837, l'Acte d'Union de 1840 officialisant le Rapport Durham visant la minorisation et l'assimilation progressive des Québécois de l'époque, la nature non-démocratique de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, l'émergence du mouvement indépendantiste québécois dans les années 1960, l'objectif de libération économique caractérisant la Révolution Tranquille, les conflits scolaires linguistiques de la fin des années 1960 et début 1970, la Crise d'octobre 1970 et la Loi des mesures de guerre adoptée par Trudeau ayant mené à l'emprisonnement illégal de centaines de souverainistes, la prise de pouvoir du Parti québécois en 1976 et l'adoption de la Loi 101 proclamant le français comme étant la seule langue officielle du Québec et son charcutement ultérieur, le référendum de 1980 sur la souveraineté-association, la Nuit des longs couteaux, le rapatriement unilatéral de la Constitution et l'enchâssement de la Charte canadienne des droits et libertés en 1982, constitution que les gouvernements successifs du Québec, tant souverainistes que fédéralistes, n'ont toujours pas signée, l'aventure du Beau risque et l'échec de l'entente du lac Meech, l'échec de la tentative de réforme du fédéralisme canadien par le rejet de l'entente de Charlottetown lors du référendum pan-canadien de 1992, la tenue du réfrendum sur la souveraineté-partenariat de 1995, le scandale des commandites visant à nous enfoncer l'identité canadiennne dans la gorge, le scandale entourant Option Canada et le vol du référendum de 1995. Selon les ultrafédéralistes, ces événements historiques marquants ne devraient pas être enseignés. Comment peuvent-ils prétendre vouloir favoriser l'émergence d'un esprit critique chez nos jeunes en niant ainsi l'histoire de notre peuple?
Ne soyons pas naïfs, ces ultrafédéralistes veulent endormir nos jeunes avec leur propagande orwellienne et détruire le mouvement indépendantiste. Il s'agit bel et bien d'une arme de guerre idéologique. Une guerre à finir que nous, indépendantistes, devons gagner. Un peuple qui ignore son histoire est appelé à disparaître. Cette vérité, nous devons la comprendre. Elle nous renvoie à la question identitaire et à l'essence même de notre combat pour l'indépendance du Québec. Récemment, certains souverainistes déchiraient leurs chemises sur la place publique en dénonçant le caractère supposément antidémocratique du document pédagogique "Parlons de souveraineté à l'école" du Conseil de la souveraineté du Québec présidé par Gérald Larose. Charest n'en demandait pas tant. Encore une fois, notre sentiment d'infériorité et notre potentiel illimité d'auto-culpabilisation nous aveuglaient au point de ne pas saisir la réalité. Depuis toujours, nos écoles sont inondées par la propagande ultrafédéraliste visant le contrôle des esprits et la victoire de l'identité canadienne sur notre identité québécoise. Alors que le livre du Conseil de la souveraineté se retrouve seulement en vente libre dans les librairies, le projet de réforme actuel, véritable propagande révisionniste et négationniste, sera imposé à l'ensemble du monde de l'éducation dès l'automne 2007. Où sont les fédéralistes ayant le moindrement d'honnêteté intellectuelle pour dénoncer cette infamie?
Michel Tremblay, comme plusieurs d'entre-nous, a raison. Le projet indépendantiste n'a de sens que s'il a pour but de créer un pays de culture et de langue françaises. Le discours souverainiste doit revenir à son essence: les Québécois de souche forment un peuple de langue française dont le territoire national est délimité par les frontières actuelles du Québec. Seule l'indépendance nationale pourra le sauver de l'assimilation totale. Seule l'indépendance lui permettra de naître sur la scène internationale. Seule l'indépendance affirmera son existence au monde entier. Si le peuple québécois ne se réveille pas, alors il subira le même sort que de nombreux peuples dans l'histoire de l'humanité: une extinction lente et progressive. Durham aura eu raison.
Éric Tremblay, Avocat et fervent indépendantiste
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