Le Parti québécois (PQ) est en train de se laisser aller à la « dérive » aux yeux de Jacques Parizeau. Dans un discours enregistré, obtenu par Radio-Canada qui sera présenté en fin de semaine lors du rassemblement souverainiste DestiNation, l’ancien premier ministre dresse un constat dur sur la situation du PQ : les souverainistes font face à un « champ de ruines ».

En regardant de loin la course à la chefferie du PQ, M. Parizeau estime que le débat sur la date d’un éventuel référendum n’est rien de mois que « ridicule. » Sans viser directement les éventuels candidats, il appelle les souverainistes à s’afficher clairement alors qu’il considère qu’il y a eu un manque de clarté ces derniers mois. « On ne peut pas nager indéfiniment dans l’ambiguïté », mentionne-t-il.

Il met donc en garde les souverainistes d’entretenir un flou sur la question référendaire dans l’éventualité d’un autre scrutin. Selon lui, les électeurs sont en droit de savoir quelle est la stratégie du parti. Il soutient qu’il est primordial de signaler clairement que l’élection d’un parti indépendantiste déclencherait un processus référendaire. Dans le cas contraire, les péquistes finiraient « par passer pour des hypocrites ».

Le parti aux membres

M. Parizeau considère déjà que le parti, qu’il a dirigé pendant un peu plus d’un an, est en déroute. Il déplore que les organisations régionales soient devenues des « machines à ramasser de l’argent ». Il espère que les membres se réapproprient leur parti et qu’en retour, le parti respectera ses membres et leurs idées.

« Notre chance est dans l’harmonie », note-t-il. En fait, l’ancien chef péquiste croit qu’il est important de rapatrier les votes et non de les éparpiller. Il souhaite que le PQ redevienne un parti plus organisé où tout le « monde ordinaire » pourra se reconnaître et, surtout, auquel il pourrait se rallier

Dans son discours intégral, en fin de semaine, M. Parizeau fera des propositions plus concrètes pour motiver les troupes souverainistes à reprendre en main le projet de l’indépendance du Québec. Il leur donnera aussi quelques arguments pour convaincre les Québécois que l’indépendance est à leur avantage.

Voyant le PQ dérivé, l’ex-chef péquiste rappelle qu’il faut être clair sur la question référendaire.

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