Indépendance et référendum non obligé

Élection fédérale 2008 - le BQ en campagne


Pendant combien de temps, dans nos médias, voudra-t-on persister à confondre référendum et indépendance, faisant de l’utilisation de celui-là la condition nécessaire de l’obtention de celle-ci? Encore une fois, relayant quelques autres chroniqueurs, [Michel David, dans le Devoir du samedi 30 août 2008->14782] (p. B 3), écrit ce qui suit : «Maintenant que le PQ a officiellement renvoyé la souveraineté aux calendes grecques […]»
Or je soutiens, et je ne suis pas le seul à le faire, qu’il n’en est rien, l’indépendance étant toujours au programme du Parti québécois. Qu’on me prouve le contraire! Car on peut très bien travailler à la conquête de l’indépendance sans lier celle-ci à l’exercice d’un référendum; cet instrument de consultation ne devrait servir en effet qu’à l’adoption d’une nouvelle constitution et non pas à une déclaration d’indépendance, ce dont une Assemblée nationale majoritaire peut très bien s’acquitter. À moins que nous ne voulions nous exposer, une troisième fois, aux manigances de l’argent, comme dirait M. Parizeau, et des fonctionnaires et ministres fédéraux.


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4 commentaires

  • Jacques Bergeron Répondre

    2 septembre 2008

    Cher monsieur Laurion, on doit comprendre que Michel David prend ses écrits, pardon ses désirs pour des réalités.Ce journaliste n'en n'est pas à ses premières frasques journalistiques. Souvenez-vous de l'affaire Michaud. J'ai l'impression qu'il voulait que ses lecteurs remarquent qu'il était rentré de ses vacances annuelles.Comme une plante, il se redresse afin qu'on le voit du haut de son «Devoir», sans avoir à l'arroser de nos mots, et encore moins de nos maux. Laissons-le asseoir ses prétentions sans y porter trop d'attention, car il semble, plus que quiconque,lire dans les pensées des gens, et surtout dans celles du chef du Bloc Québécois, ce qui ne lui interdit pas, entre-temps,et dans le même article, de donner des conseils aux «électeurs et aux électrices» de ce parti en leur indiquant qu'ils pourraient voter pour un parti fédéraliste lors de la prochaine élection. Vraiment les ennemis du Québec sont entre bonnes mains avec les articles de ce journaliste.Plus on le lit,plus on se rend compte qu'il se situe dans la pensée d'un ancien journaliste du Devoir maintenant décédé,qui lui aussi ne cessait de donner des leçons fédéralistes» à ses lecteurs. Il faudra donc, lors de la prochaine «joute électorale», que nous lui démontions que nous ne concéderons jamais notre arme indépendantiste à nos ennemis d'Ottawa et d'outre «Outaouais». En «bloc» nous voterons pour le Bloc Québécois,que cela lui plaise, et plaise à tous ces gens qui préféreraient laisser jouer leurs ennemis dans le paysage politique du Québec.Il nous faut abandonner ces pisse-vinaigre, genre le philosophe qui s'exprime à l'occasion dans les pages de «Vigile»,ces gens qui préfèrent laisser leurs ennemis agir à leur guise dans l'espace politique du Québec, plutôt que de voir le Bloc Québécois défendre les intérêts des Québécois en sol ennemi. C'est un choix qui n'emballe que les gens heureux de côtoyer leurs ennemis chez eux. En bons Québécois, ayant un idéal à promouvoir, conservons l'arme que constitue le Bloc Québécois à Ottawa.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    2 septembre 2008

    Monsieur Laurion,
    Les mercenaires de la confusion pour la division ne désarment pas : si un politicien sort sa voiture pour aller au marché sans son drapeau FLQ, il est un indépendantiste mou! Il nous faut tous revenir derrière vous, M. Laurion, pour rappeler que la souris dans le lit de l’éléphant doit toujours manœuvrer avec extrême prudence. Si elle crie tout le temps, elle sera vite écrasée : elle doit plutôt guetter les mouvements du pachiderme pour s’insérer dans ses points faibles. Envahir la trompe pour bloquer la respiration.
    La collusion francophobe en Amérique resserre maintenant ses rangs autour du petit village de Gaulois pour achever enfin la tâche entreprise par les orangistes après la conquête britannique de 1759 (250ans demain). Il nous faut user de précaution…
    L’Ordre d’Orange(Loyal Order of Orange), fondé en 1795 en Irlande du Nord pour combattre pour la suprématie de la foi protestante et la monarchie, dépassa rapidement les frontières de l’Ulster. Il s’étendit dans tout l’Empire et surtout au Canada où se trouvait une majorité française et catholique à réduire, proie idéale pour les chevaliers de la suprémaite WASP (White Anglo-Saxon and Protestant) Histoire ancienne? On retrouve encore des rassemblements officiels d’orangistes :Fredericton(2006-04), Charlottetown(2000), Winnipeg(2002), Hull(1999), s-John,TN(1997), Vancouver(1998),Toronto(1995), Ottawa(1992), Québec(1989)…
    Parmi les principaux officiers du mouvement orangiste canadien en 2006: Au Québec:R.W. Bro Graydon Lowry, Grand Master; R.W. Bro. James Allen, Gran Secretary…
    Parmi les élus canadiens membres de l’Ordre d’Orange : PM canadien(57-63) John Diefenbaker (que M. Harper remet à l’honneur par son brise-glace). De plus, nombreux députés fédéraux des provinces voisines. On précise que les sympathisants orangistes (non membres en règle ne sont pas répertoriés(Tyler, Nutik, Galganov?).
    (Source : Grand Orange Lodge of Canada, 174th Annual Report, Fredericton, june 2006 in:”Loyalisme et fana, hist du mouvement orangiste canadien, P.-L. Bégin éd. Du Québécois, 2008.
    Ce n’est même pas une société secrète. La vague anglicisante de Montréal travaille à visière levée pour ramener le Québec au XIXième siècle : Tiré de la même référence, la préface de René Boulanger relate la vie chez-nous avant la Révolution tranquille.
    « …des temps durs et humiliants que vivent les prolétaires québécois soumis au mépris et au racisme du conquérant britannique. Ce suprématisme avoué, je l’ai perçu trè tôt dans mon enfance. Tous les commerces montréalais, toutes les usines portaient des noms anglais et fonctionnaient dans la langue du maître. Tout ce qui était riche était anglais. Tout ce qui donnait des ordres, tout ce qui manufacturait, tout ce qui contrôlait les banques, tout était anglais, y compris les fournisseurs d’électricité et de gaz, y compris les plans du réseau d’égout et d’aqueduc de Montréal… entreprise ou les Français étaient tenus loin du pouvoir, si ce n’est dans une attitude de domestique ou de collabo… entreprise réussie puisque les Français ne forment plus aujourd’hui que 22% de la population canadienne alors qu’ils en formaient 60% au moment de l’Acte d’Union de 1840, date qui correspond au début de l’ascension fulgurante du mouvement orangiste au Canada. »
    Non, ce n’est pas un discours victimiste que de rappeler cette réalité. L’oubli de cette nostalgie de la domination, ç’est une tactique d’assimilation. Les collabos nous accuseront de vivre dans le passé. Eux, leur besogne est récompensée par la Cour Surpême du Canada qui les blanchit de tout crime de commandite.
    Moyens de défense?
    Pour le temps qu’il nous reste : Voter en bloc! On n’atteind pas les électeurs à cause des médias noyautés? Un Parti déjà en place à l’Assemblée nationale ne peut être complètement baillonné. Suffit que son argumentaire porte! On se demande s’il faut un orateur hors pair comme catalyseur ou un peuple assez motivé pour faire sortir un Louis-Joseph Papineau. Des groupuscules travaillent sur la formule électorale, sur l’art de la consultation populaire à l’abrit de la Loi Dion, la majorité absolue, les raisons de faire l’indépendance… Comment obtenir ce vote massif nécessaire pour se mériter la reconnaissance internationale de peuple réclamant sa légitime autodétermination?
    Des discussions de cuisine font ressortir actuellement que l’homme de la rue, le « francophone de souche » il ressent très bien au fond de lui toutes ces raisons qui justifieraient un mouvement de masse pour un Québec libre. Il en ressent la fierté sans grands discours. Or, ce qui bloque un humain : Un tien vaut mieux que 2 tu l’auras! L’ouvrier qui retire encore un revenu suffisant pour élever sa petite famille sous un toit potable et autour d’une table non démunie, qui peut encore se payer des weekends occasionnels ou même une liberté de voyage avec son passeport bleu, qui voit le Kosovo, l’Ossétie, la Tchétchénie, se dit : Ça pourrait devenir mon lot? Ça me tente pas!
    Les dirigeants indépendantistes, de Parizeau, à Landry, à Legault, ont-ils fait l’effort de DÉMONTRER au Québécois moyen ce que sera son niveau de vie dans ce Québec libre, que les dénigreurs se plaisent à qualifier de République de bananes? Nos experts compétents et CRÉDIBLES ne pourraient-ils pas sortir, MAINTENANT, avant les prochains scrutins féd et prov, et donner raison à Charest qui a reconnu en France qu’un Québec indépendant ne pose pas de problème financier?
    Faut-il des études de Oxford pour faire la colonne des montants que nous envoyons à Ottawa pour une armée contre nous et la colonne des industries délocalisées au Qc par le Canada?. Faut-il une grande « astuce », un discrète « cage à homards » un super-écran vidéo pour mettre en parallèle le muselage de l’OQLF et l’entrée massive d’immigrants non françisés? Quel grand clerc faut-il au Québec pour dresser noir sur blanc le tableau du niveau de vie que nous reserve un Québec Pays?

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2008

    Si la souveraineté - et non l'indépendance, car à ce que je sache, ce mot n'est pas dans le programme du PQ, car il lui fait peur - est encore au cœur du programme du PQ, Pauline a décidé de ne plus en faire une priorité et François Legault dit expressément qu'il faut cesser d'en parler. Qui croire d'abord? et pourquoi toutes ces entourloupettes une fois de plus? Une nième fois....
    A quoi peut bien servir d'avoir dans un programme politique un projet dont on ne veut plus parler sur la place publique? La réponse vient toute seule!
    Pierre B.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2008

    Très bien dit.
    L’Ossétie du Sud, a voté majoritairement, par référendum, et par deux fois, en faveur de son indépendance de la Georgie.
    Or aucun pays de l’Otan n’a voulu accepter ce choix démocratique !
    Il n’en sera pas différent pour le Québec.
    Heureusement pour l’Ossétie, elle a un rapport de force grâce à la Russie qui lui reconnaît son indépendance.
    Quel rapport de force le Québec partage t’il avec une puissance qui partage aussi ses intérêts ?