Les photos publiées par la BBC montrent des militaires britanniques dans une base rebelle en Syrie. Ces images sont la première preuve photographique de la présence de soldats du Royaume-Uni en Syrie, violant ainsi la souveraineté du pays.
Des forces spéciales britanniques ont été photographiées pour la première fois sur le sol syrien. Sur les images, on peut voir des véhicules et des militaires britanniques patrouillant dans le périmètre de la base rebelle d’Al Tanaf, près de la frontière irako-syrienne. Les images datent de juin dernier, mais ont été publiées par la BBC le 8 août.
La BBC affirme que les militaires britanniques jouent un rôle défensif dans cette base de la Nouvelle armée syrienne, qui s’oppose au gouvernement de Bachar el-Assad. Mais ces clichés montrent que les soldats disposent de missiles antichars, des fusils de sniper et d’éléments d'artillerie lourde.
Un porte-parole des rebelles a reconnu qu’ils recevaient de l’aide britannique. «Nous recevons l’entraînement des forces spéciales de nos partenaires britanniques et américains. Nous recevons aussi des armes et de l’équipement du Pentagone ainsi qu'un soutien aérien», a-t-il confié à la BBC. Le Foreign Office, le ministère britannique de la Défense, a pour sa part refusé de commenter ces images.
Si ces photos sont véridiques, la nouvelle serait inquiétante. La présence des troupes militaires sur le territoire syrien serait une autre violation de la souveraineté syrienne. Le président syrien a déclaré à plusieurs reprises qu’aucunes troupes étrangères, sauf celles de la Fédération de Russie, n’étaient autorisées à se trouver dans le pays.
Le Royaume-Uni fait partie de la coalition internationale contre Daesh dirigée par les Etats-Unis. En décembre 2015, les forces aériennes britanniques ont effectué leur première frappe aérienne sur des positions de l’Etats islamique en Syrie. Plus tard dans le même mois, le secrétaire britannique à la Défense, Michael Fallon, a déclaré que le Royaume-Uni ne déploierait pas de troupes au sol en Syrie. «Nous ne proposons pas de déployer des troupes de combat en Irak ou en Syrie», avait-t-il déclaré lors d'une conférence de presse aux côtés de son homologue américain Ashton Carter. Comme on peut le voir, affirmations et actions divergent de manière significative.
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