Les réactions furent unanimes à la suite de l’évasion par hélicoptère de trois détenus du Centre pénitencier d’Orsainville : « Incroyable, mais vrai! ».
Les réactions sont aussi unanimes quant aux explications de la ministre de la Sécurité publique : « Incroyable, mais faux! »
Comment une ministre peut-elle affirmer qu’un juge a émis des directives allégeant les conditions d’incarcération des détenus alors que ce n’était pas le cas?
Comment une ministre peut-elle se réfugier dans le silence en prétendant qu’elle ne peut commenter une décision d’un juge qui est sous un interdit de publication alors que cette décision ne modifie pas la baisse de la cote de sécurité des détenus?
Comment une ministre qui a pris la décision (une bonne décision d’ailleurs) de décréter une enquête sur cette spectaculaire évasion, peut-elle conclure avant l’enquête qu’on lui a menti?
Comment une ministre peut-elle sans avoir de preuve affirmer que des personnes en autorité non seulement lui ont menti, mais que ces personnes étaient certainement corrompues?
La ministre a en d’autres mots rejeté la faute sur les autres en accusant plusieurs personnes sans preuve aucune. Ses « révélations » sont incroyables, mais fausses!
Devant tant de propos loufoques on aurait pu croire que nul ne pouvait surpasser Lise Thériault au chapitre des réflexions insipides, mais l’ineffable ministre fédéral de la Sécurité publique, Steven Blaney a réussi l’exploit. Il a déclaré que si l’interdit de vol au dessus de la prison d’Orsainville n’était pas en vigueur c’était la faute des « séparatistes » qui avaient attendu sept mois avant d’écrire au fédéral pour lui demander d’agir. Il a certes raison de questionner la lenteur du gouvernement du Québec, mais quand il excuse le fédéral d’avoir attendu six mois pour répondre à la demande du Québec, il se couvre de ridicule. En d’autres mots, les propos du jovialiste ministre veulent dire : « Nous nous sommes trainé les pieds parce que vous avez trainé les vôtres ». Tout un raisonnement!