Immigration francophone?

Tribune libre

Depuis quelques temps, on voit sur le site de Vigile, un site indépendantiste s'il en est un, sévir des fédéralistes déclarés comme M. [Georges Paquet->23548] et d'autres, beaucoup plus sous-marins et déprimants comme Gilles Bousquet. Les deux utilisent des armes de destruction massives contre le Québec très différentes. Il faut tout de même être vigilant car un poison, comme le mercure que l'on met comme adjuvant dans les vaccins actuellement, c'est très insidieux même en petite quantité. Il ne va pas faire le même effet chez chacun. Certains vont l'éliminer mais chez d'autres, les effets peuvent être désastreux. M. Paquet nous attaque directement avec sa logique toute fédérale, centralisatrice tandis que M. Bousquet fait appel à ce que le peuple Québécois a de plus sensible et de plus rabaissant, cette espèce de soumission que nous avons dans notre inconscient collectif et qui nous vient de longue date de la clergitude en ce qui concerne les péchés et les culpabilités. Tous les textes de ce derniers font référence à ce phénomène déprimant et destructeur de notre peuple.
En 1959, le 29 juin précisément, je suis arrivé à St-Jean-sur-le-Richelieu, à la base militaire de la Royal Canadian Air Force pour un entraînement et un cours d'anglais. Première impression: des batailles continuelles entre les deux groupes linguistiques. Deuxième impression: à moins d'avoir un nombre nettement supérieur de combattants anglais, ça se sauvait comme des lapins. Pour le courage on repassera. Le vrai problème est arrivé quand j'ai été transféré en Ontario, à Clinton précisément. Là les anglophones étaient chez-eux et croyez-moi, plus tard, quand je suis sorti de ce goulag, si le FLQ avait existé, à 19 et 20 ans, j'aurais moi-aussi été poser des bombes. Nous étions traités comme des inférieurs, nous étions méprisés, ce que nous sommes toujours au Canada. À moins d'être un lèche-c... patenté nous devions prendre notre trou. C'est à cette époque que nous voyions à Montréal des inscriptions peintes à la canette: USA has a negro problem, Canada has a french problem. À Toronto on se faisait insulter si nous parlions français entre nous: Speak White.
Plusieurs dizaines d'années plus tard, en 1987, 88, 89, je suis allé et vécu au ViêtNam où je me suis marié. Quelques mois plus tard, mon épouse est enceinte et nous tentons des démarches pour qu'elle puisse accoucher au Québec. Le représentant d'Immigration Québec, avec une très grande gentillesse nous fait remplir les papiers de parrainage dans sa chambre d'hôtel après sa journée de travail pour nous faciliter la tâche et nous éviter un coûteux voyage à Bangkok, à l'ambassade. À cette époque, le Canada n'était pas représenté au ViêtNam. Ensuite, ce monsieur nous dit qu'il va présenter cette demande à ses collègues canadiens pour l'interview. Peine perdue, les canadiens ne veulent rien savoir. C'est le directeur du bureau des passeports et des visas viêtnamien qui a donné ordre aux canadiens d'interviewer ma femme. Inutile de vous dire que nous avons été reçus comme des chiens dans un jeu de quilles. Tous ceux qui étaient francophones et voulaient venir au Québec ont eu beaucoup plus de problèmes que les autres. Le ministère de l'immigration canadienne a multiplié les embûches et mon épouse a pu enfin venir ici, à la toute limite de l'acceptation d'une grossesse par une compagnie d'aviation.
Ici, cela a pris cinq ans avant qu'elle obtienne sa citoyenneté. Ils ont continué à créer des problèmes inutiles, elle a dû apprendre par cœur des textes d'une immonde propagande fédéraliste. Ceux qui l'ont vécu s'en souviennent. En 1995, peu avant le référendum, des milliers d'immigrants, anglophones pour la plupart, sont entrés ici et ont eu leur citoyenneté après quelques semaines, bizarre n'est-ce pas? Georges Paquet fait partie, ou plutôt faisait partie de cette mafia fédérale qui a eu pour tâche, entre autres, d'écraser le Québec et la francophonie et il vient maintenant tenter de nous faire la leçon sur la beauté du Canada et nous donne toutes les raisons ''logiques'' de se soumettre à cette rouerie.
J'ai un profond mépris pour tous ceux qui, comme lui, ont fait une carrière sur notre dos, à tenter de nous faire disparaître. Il faut avoir un sacré culot pour venir polluer un site courageux comme Vigile. Il serait intéressant de savoir qui le paye pour faire ça et si personne ne le fait, quelle est cette honte de ses origines qui le motive à s'en prendre à elle. Un bon sujet de psychanalyse. Tiens, il faudrait peut-être aussi inclure Bousquet dans cette étude.
Ivan Parent

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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9 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    23 novembre 2009

    @ Ivan Parent:
    Quand je lui ai répondu que sur Vigile, nous cherchions de moyens de réaliser l'indépendance, que nous n'en étions plus du tout à se demander si le projet était bien fondé, et qu'il ne devait surtou pas essayer de nous convertir, il a rétorqué que Vigile, c'est un forum. Et que sur un tel forum i, faut faire un débat, pas se congratuler entre nous; et surtout, qu'il ne cherchait à convertir personne...
    Il ne cherche à convertir personne? Mais il doit avoir un quelconque objectif, en venant sur Vigile...?

  • Gilles Bousquet Répondre

    21 novembre 2009

    M. René P ferait mieux de me relire parce qu'il a mal compris.
    Une confédération est formée d'États souverains qui ne confie qwu pouvoir central que ce qu'il veut bien et il peut s'en retirer. Un peu comme le France qui est, avec l'Union européenne, très minoritaire avec le français minoritaire aussi.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 novembre 2009

    Monsieur Bousquet,
    vous dites que dans une fédération, ce sont les provinces qui sont au-dessus du gouvernement central. Puis après? Quel serait le pouvoir du Québec, seule province francaise, face à 9 provinces et 3 territoires anglais pour avoir de l'influence sur le gouvernement central. La situation serait sensiblement la même qu'actuellement i.e. que les provinces et territoires anglais seraient toujours reliés par leur culture et contre celle du Québec...ils nous aiment tellement! Vous feriez mieux de croire en l'indépendance si vous voulez vraiment du changement pour le Québec.

  • Gilles Bousquet Répondre

    21 novembre 2009

    Faudrait expliquer à M. Montmarquette que je n'ai jamais préconisé le renouvellement de la fédération canadienne.
    Je préconise son remplacement par une vraie confédération, ce qui est fort différent et même, tout le contraire. Dans une fédération, les provinces sont sous l'autorité du pouvoir central, dans une confédération, le gouvernement central est sous le pouvoir des États-membres.
    Si je croyais la souveraineté seule avait des chances de passer dans les 20 prochaines années, j'y serais aussi favorable.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    Bonjour
    Jusqu'où doit-on aller pour avoir la majorité ? Ce n'est pas facile de répondre. Je ne crois pas qu'il faille présenter l'autre joue, ni s'écraser mais...peut-être un peu moins de récriminations pourraiet aider - mais est-ce que ça peut vraiment aider ! -. Ce n'est pas facile de convaincre des convaincus qui ont tort. :
    « Il faut pardonner à un citoyen pénétré de faire parler son coeur plus que son imagination »
    VOLTAIRE

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    Monsieur Parent
    Je suis content que vous reveniez avec ce sujet puisque j'aurais quelque chose à dire
    sur l'infiltration fédéraliste au Québec. Comment se fait-il qu'il ait souvent de la
    dissension dans le PQ? C'est facile à comprendre, le parti est infiltré par des agents
    fédéraux qui ne cherchent qu'à créer de la bisbille pour diviser les membres de ce
    parti souverainiste tandis qu'au PLQ qui est un parti fédéraliste, tout semble baigner
    dans l'huile. Ils sont partout au Québec, ces agents ou collabos fédéralistes: dans les
    médias pour diriger l'opinion publique, sur les sites web, dans les clubs sociaux etc... Je
    pourrais vous en parler durant des heures tellement je connais leurs tactiques pour
    avoir goûté à leur médecine. J'ai beaucoup de facilité à les identifier; avec le temps
    et l'expérience, ça devient comme un 6e sens.
    Actuellement sur la scène politique québécoise, ça commence à brasser un peu plus
    fort que d'habitude et ils sont plus actifs. Que fait une personne sur tous les sites
    web et sur tous les médias en n'exprimant pas trop clairement son opinion, à écrire des textes semeurs de confusion? Ils veulent semer le doute et empêcher les
    gens de se faire une idée précise sur tel ou tel sujet. Autrement dit, ce sont des
    agents de la désinformation. Dans le système communiste, ils étaient quasiment plus
    nombreux que les habitants de ces anciens pays derrière le rideau de fer. Malheureusement au Québec, nous ne sommes pas très politisés et ils le savent. Ils agissent, en conséquence, pour empêcher que les Québécois deviennent trop
    conscients qu'ils se font f...... à planche dans ce système fédéral et pour les empêcher de prendre conscience que l'indépendance du Québec est la seule solution
    possible de s'en sortir. Je reviendrai sur ce sujet.
    André Gignac le 20-11-09

  • Gilles Bousquet Répondre

    20 novembre 2009

    À M. Parent qui écrit : «J’ai un profond mépris pour tous ceux qui, comme lui, ont fait une carrière sur notre dos, à tenter de nous faire disparaître. Il faut avoir un sacré culot pour venir polluer un site courageux comme Vigile.»
    Méprisez tant que vous voulez mais nous sommes tous des Québécois incluant les fédéralistes qui ont travaillé ou non pour le fédéral et/ou qui se sont engagés dans l'armée canadienne.
    Ça prend un peu de voix discordantes sur Vigile pour évaluer le degré des arguments souverainistes. Écrire VIVE LE QUÉBEC LIBRE en 500 exemplaires ne ferait pas avancer la chose d'un pouce, pas plus que l'insulte aux fédéralistes ou aux souverainistes mous ou à ceux qui pourraient préconiser à d'autres solutions constitutionnelles.
    Faut aller chercher de nouvelles adhésions si nous voulons finir à être solidement majoritaires et ce n'est pas en utilisant du vinaigre que la chose a des chances d'arriver. Ça prend du miel, des arguments et de la patience.
    Nous le savons que, dans les années 1960 et avant, les Québécois étaient les nègres blancs d'Amérique, je l'ai vécu, mais ce n'est plus le cas au Québec. Ce n'est pas ce genre d'arguments qui va influencer nos fédéralistes. Ça pourrait être le plaisir d'entrevoir son futur dans un Québec souverain, pas le malheur du Québec colonisé, du passé.

  • Christian Montmarquette Répondre

    20 novembre 2009

    Il faut soit être inculte, soit naïf ou complètement coupé de son histoire, comme ce Gilles Bousquet, pour être encore capable de croire deux secondes que l'État fédéral accepterait le moindre renouvellement du fédéralisme canadien.
    Alors que, ne serait-ce même que pour mettre un trait d'union entre le Québec et le Canada, il faudrait d’abord commencer par faire l'indépendance, sinon, le Québec se retrouvera sans rapport de force pour négocier quoi que ce soit.
    Leur réponse sera simple et ce qu’elle a toujours été : NON.
    L'échec de l'entente du Lac Meech l'a clairement démontré.
    Et le stupide entêtement dans la voie de l’erreur, démontre que certains n'ont strictement «RIEN COMPRIS» de l'histoire, et n’ont su tirer «AUCUNE LEÇON» de leur histoire et encore moins de l'arrogance de l'État fédéral canadien.
    En plus que de plier l’échine comme des pleutres.
    Bousquet nous servira sans doute encore que les appuis à la souveraineté n’augmentent pas…
    Et je lui répondrai d’avance cette fois, qu’il n’y actuellement rien d’étonnant là-dedans, puisque ceux qui devraient en être les premiers portent étendards se comportent exactement comme «LUI».
    Merci pour votre article,
    Ça fait changement des éteignoirs.
    Christian Montmarquette
    .

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    20 novembre 2009

    Monsieur Parent, vous nous décrivez des évènements qui sont extrêmement significatifs, de la situation pour laquelle il est bien compréhensible aujourd'hui ,que les personnes ainsi humiliées, désirent plus que tout relever enfin définitivement la tête. Et cela d'autant plus, qu'il n'y a vraiment pas à avoir, aucune sorte de sentiment d'infériorité , sentiment que depuis 250 ans on essaie de vous faire admettre, et c'est pourquoi cela étant insupportable, certains ont préféré tout simplement baisser les bras et.. passer le pas !.. Heureusement vous restez nombreux à ne pas avoir choisi cette attitude, car n'êtes-vous pas les descendants de ces premiers Français, qui avec tout leur courage, leur valeur immense et leur enthousiasme, ont bâti ce pays, ces Français qui ont découvert ce pays jusqu'aux Rocheuses, jusqu'à la baie d'Hudson et jusqu'au golfe du Mexique ? Incroyable lorsqu'on connaît l'immensité de ce pays alors qu'ils n'étaient pendant très longtemps qu'une petite poignée, sur ce sol d'Amérique septentrionale ! Quelle admiration ne devons-nous pas avoir pour de tels hommes qui ont su, en plus des mille difficultés rencontrées, se concilier l'amitié des Amérindiens, à tel point de fonder avec eux un nouveau peuple. Vous pouvez, bien au contraire, être fiers d'être les descendants de tels hommes, leur sang coulera à jamais dans vos veines. Ne laissez plus jamais personne vous dire le contraire cela a été fait durant bien assez longtemps !.