Harper ne négociera qu'avec un gouvernement fédéraliste

Québec 2007 - le facteur «Canada»


Stephen Harper promet de négocier avec Québec une limite au pouvoir de dépenser d'Ottawa ou un transfert de points d'impôt, mais sa promesse ne tient que si les Québécois élisent un gouvernement fédéraliste le 26 mars.
Le premier ministre a déclaré à la Chambre des communes, mercredi, qu'il est prêt à discuter avec le nouveau gouvernement québécois, qu'il espère fédéraliste, à propos d'autres moyens de corriger le déséquilibre fiscal.
Répliquant à une remarque du chef bloquiste Gilles Duceppe, qui lui demandait pourquoi le gouvernement fédéral ne s'engage-t-il pas à transférer des champs fiscaux au Québec, que ce soit par des points d'impôt, des points de TPS ou une combinaison des deux, M. Harper a reconnu qu'«il y a plusieurs façons de régler le déséquilibre fiscal».
«On peut transférer de l'argent ou on peut transférer des points d'impôt, a dit le premier ministre. Le désavantage des points d'impôt est que ces points d'impôt ont des valeurs différentes pour chaque province, mais un transfert d'un dollar, pour chaque province, c'est un transfert d'un dollar. C'est peut-être une façon plus juste.
«Nous sommes toujours prêts à considérer des possibilités, mais à la fin, pour avoir de telles relations fiscales avec les provinces, il est nécessaire d'avoir un gouvernement fédéraliste à Québec, un gouvernement qui respecte les champs de compétence des provinces, ici, à Ottawa», a ajouté M. Harper.
Cette prise de position a fait bondir le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe. Celui-ci a dit que le premier ministre «déraille». Puis, il a rappelé que René Lévesque et Pierre Elliott Trudeau ont négocié, après tout, un transfert de points d'impôt.
«Qu'il préfère avoir un fédéraliste comme premier ministre, je veux bien, c'est son droit, a dit M. Duceppe à propos de Stephen Harper. Qu'il veuille choisir le premier ministre, là, il exagère. Mais qu'il dise «moi je ne négocierai les intérêts des Québécois qu'avec des gens que j'aurai choisis, c'est totalement inacceptable.»
Le lieutenant québécois de Stephen Harper, le ministre des Transports Lawrence Cannon, a confirmé que l'engagement de négocier avec Québec ne tient que si les libéraux de Jean Charest ou les adéquistes de Mario Dumont forment le prochain gouvernement.
«On verra le soir de l'élection ce qu'il en est, mais ça prend des fédéralistes pour réformer le fédéralisme», a dit M. Cannon à sa sortie de la Chambre des communes.


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