Dans le cadre de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, devant les chefs de l'Assemblée des Premières Nations, la grogne et la frustration ont littéralement envahi les commentaires acerbes des participants, plusieurs alléguant que la commission était un échec car « elle ne fait pas rendre de comptes à la police ».
C’est devant une assemblée survoltée que deux des commissaires, dont Nathalie Audette, ont reçu une volée de bois vert eu égard aux propositions de démantèlement de l’enquête et au congédiement des commissaires dans l’intention de tout repartir à zéro.
Toute une gifle à la crédibilité des commissaires dont le mandat, de toute évidence, ne satisfait nullement les autochtones qui manifestent de l’impatience face à la lenteur avec laquelle « les vraies affaires », à savoir les comportements compromettants des policiers envers les femmes autochtones, tardent à être déposées sur la table.
À mon sens, tant et aussi longtemps que les commissaires tergiverseront et tourneront autour du pot relativement aux présomptions d’agressions qui pèsent sur les épaules de certains policiers, les récriminations des autochtones occuperont toute la place autour de la table et risquent de faire éclater dans l’œuf cette enquête sur laquelle les autochtones avaient placé tous leurs espoirs.
Henri Marineau
Québec
Enquête nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées
Grogne et frustration
Tribune libre
Henri Marineau2091 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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