Jean-Sébastien Langlois
Initiateur Grilled Cheese Festival
jslanglois@tonresto.ca
1 418 561-7077
Karl Boulanger
Initiateur Grilled Cheese Festival
kboulanger@tonresto.ca
1 581 999-7799
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Concitoyens, salutations,
Réf. : www.restoquebec.ca/news/776-En-grande-primeur-la-premiere-edition-du-Grilled-Cheese-Festival-a-Quebec-fr.html
Messieurs Jean-Sébastien Langlois et Karl Boulanger,
Je déplore profondément, dans la foulée des «événements»» antérieurs analogues, à la faveur des dernières années, cette idée promotionnelle du Grilled Cheese Week / Festival.
Cette propension systématique à opter pour l’anglais (et ce jusque dans la syntaxe, comme pour ajouter l’insulte à l’injure : l'Événement désigné ’suit’ ici le syntagme principal, plutôt que l’inverse, ainsi qu’il convient en vertu de la langue de Camus à peu près correctement maîtrisée) — propension qui se répand comme traînée de poudre depuis plusieurs années au Québec (et je ne parle même pas de la France ainsi que de ses «satellites» mimétistes suisses et belges...) — dégoûte littéralement (pour demeurer dans le langage de l’alimentaire) tout esprit citoyen investi d’un strict minimum, je dis bien, d’amour-propre.
Voilà, tout ensemble, un mélange extraordinaire de manque d’imagination (la langue française est-elle carencée dans son lexique au point où il faut systématiquement puiser dans celle de Wellington pour s’exprimer avec élégance, originalité et intelligence ?), de comportement colonisé et de mauvais goût (of course !), qui fait honte au Québec tout entier. Et à sa langue officielle - son unique langue - en particulier.
Aussi je prends bonne note des établissements de restauration associés à cette entreprise d’avilissement collectif (laquelle semble tout droit émaner de nos radios poubelles locales, toujours à hauteur de la «pensée» politique du pré-adolescent de notre temps - car éradiquer notre propre langue de la place publique, ne nous y trompons pas, et peu importe l’échelle, constitue bel et bien un acte politique d’invalidation de soi), de manière à m’abstenir de les fréquenter. Définitivement. Et ce afin, vous l’aurez compris, de n’encourager d’aucune manière, de près ou de loin, ce type d’errance sociale et culturelle proprement irrecevable.
Bref, cette attitude infantile — et témoignant qui plus est d’un remarquable mépris du Soi collectif (et de vous-mêmes également pour le coup, messieurs, à titre de simples citoyens) — apparaît à tous égards parfaitement indéfendable pour tout Québécois, et Francien d’Amérique, digne de ce nom.
Reste à savoir - pourriez-vous me rétorquer non sans pertinence, il est vrai - s’il en existe encore. De ces Québécois dignes de ce nom.
Et notamment au sein de l’Équipe qui actuellement, au sommet même de l’État, nous fait office de Gouvernement.
Oui. L’exemple, ou le contre-exemple, de la Dignité, vient de haut. Et il tombe en trombe sur tous.
Telle une pluie de fin novembre. Empoisonnée.
Et désespérément permanente.
Bien à vous, concitoyens Karl Boulanger et Jean-Sébastien Langlois. Au moins aussi «victimes» de nos Jean-Marc Fournier (ce génie de la mauvaise foi) et autres roi Philippe, je vous le concède de bonne grâce, que véritablement coupables.
De vos actes.
[Jean-Luc Gouin->LePeregrin@yahoo.ca],
Québec / depuis la Stadaconé de naguère, à un tout petit jet de pierre, au surplus, de la maison natale de Sylvain Lelièvre
8 Mai 2015, très exactement 70 ans après que l’on eût cru - ô illusion - que la barbarie était bel et bien derrière nous…
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
9 mai 2015M. Jean-Luc Gouin,
Parce que vous avez parfaitement raison de vous insurger contre de telles bêtises, dans la région de Québec on ne voudra pas reconnaître votre émoi. Je ne veux pas partir de petites guéguerre Québec / Montréal (même si je n'habite pas Montréal ) mais j'ai beaucoup de difficulté à comprendre qu'une population que je croyais instruite et éduquée se délecte d'ordures sonores comme les radio-poubelles. À part les allos et les anglos, se sont ceux qui votent presque toujours pour des partis anti-Québec, anti eux-même en fait. Comment se fait-il qu'ils préfèrent être des citoyens de seconde zone d'une petite capitale provinciale, à genoux devant les étrangers (Ottawa) plutôt que de fiers citoyens d'une véritable capitale nationale? Pour moi, c'est un profond mystère. Alors initier avec un titre anglais un festival de "Zing à zing soin soin" aussi absurde que cela peut-être, se comprend dans ce contexte de petites gens qui préfèrent vivre comme des personnes étroites et sans envergure de fonctionnaires du style rond-de-cuir.
Quelquefois je me pose la question: mérite-t-on de devenir un pays prospère et reconnu mondialement quand trop de nos citoyens nous pondent de telles âneries et craignent encore le "bonhomme setter"?