La crise de la dette grecque a été utilisée pour démontrer que les banques accordant une aide financière à des gouvernements européens dépendants ne portaient aucune responsabilité pour les frais de la dette de l’Etat concerné.
Pour ne pas être placée sous le contrôle des banques et institutions financières la Grèce doit opter pour la coopération avec la Russie, estime Paul Craig Roberts, sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan.
Selon le politologue et économiste américain, la pression diplomatique que Bruxelles exerce sur Athènes a été aggravée par la dégringolade des indices boursiers grecs. L’Occident donne à comprendre que les autorités grecques ne doivent pas s’attendre à des concessions de sa part et que le pillage de la Grèce sera poursuivi. En outre, il les met en garde contre la coopération avec Moscou.
Le message adressé à la Grèce par Bruxelles et Washington est suffisamment clair: si elle n’accepte pas les conditions de l’Occident, elle sera anéantie, estime l’économiste. Face à la perspective d’entrée dans le nouveau gouvernement grec des communistes favorables aux relations avec Moscou, l’Occident a lancé une attaque contre les indices boursiers et le marché des valeurs grecs. Ainsi le rendement des obligations à trois ans a atteint 6,69% (+2,66 points) et les indices de la bourse des valeurs d’Athènes ont perdu 9 % pour toucher les plus bas d’il y a trois ans et provoquer de graves problèmes pour les banques.
Selon M.Roberts, la crise de la dette grecque a été utilisée pour démontrer que les banques accordant une aide financière à des gouvernements européens dépendants ne portaient aucune responsabilité pour les frais de la dette de l’Etat concerné.
« Tel est le concept de la nouvelle démocratie qui consiste à rétablir l’ancien ordre féodal. Il y a un groupe d’aristocrates riches et tous les autres préposés au service de la viabilité du régime en vigueur », note-t-il.
Paul Craig Roberts compare les activités des banques et gouvernements occidentaux à celles de raiders. Il signale que 37 % des voix remportés par Syriza lors des récentes élections ne constituent pas un soutien suffisant pour lancer une ample campagne contre la « politique de rapine » de l’Occident. La solution pour les nouvelles autorités grecques réside, selon lui, dans la coopération avec la Russie et des institutions financières alternatives de l’Occident.
« La Grèce saura-t-elle éviter la situation comparable à celle du Moyen Age quand les biens des peuples entiers pouvaient être pillés facilement? Je trouve que c’est tout à fait possible si Athènes se réoriente vers le partenariat avec Moscou et reçoit le financement de la part des BRICS « , a ajouté M.Roberts.
Sputnik
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=217479&cid=19&fromval=1&frid=19&seccatid=229&s1=1
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