Gazprom et ses alliés européens signent le contrat Nord Stream-2

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Malgré les sanctions des États-Unis et leur tentative d'isoler la Russie

Gazprom a signé un accord sur la construction du gazoduc Nord Stream 2 dans le cadre du Forum économique oriental à Vladivostok (Extrême-Orient russe), a annoncé un haut responsable de l'une des parties signataires.
Outre Gazprom (51% des parts de la nouvelle société), Nord Stream 2 implique les allemands E.ON et BASF via sa filiale Wintershall, l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, l'autrichien OMV (10 % chacun), ainsi que le français Engie (ex-GDF Suez; 9%). Tous ont signé un pacte d'actionnaires ce matin sur Nord Stream 2, projet qui prévoit la construction d'un nouveau système de gazoduc similaire à celui de Nord Stream 1. C'est-à-dire en passant sous la Baltique et en tirant parti de l'expérience du premier système désormais opérationnel.
L'accord signé vendredi porte sur la construction de deux nouveaux gazoducs, dont le coût est estimé à 9,9 milliards d'euros au maximum, qui permettront d'augmenter la capacité de Nord Stream de 55 milliards de mètres cubes par an.
La rencontre s'est déroulée en présence du PDG de Gazprom Alexeï Miller et du membre de la direction de E.ON Klaus Schäfer. Ils ont noté la pertinence de la construction de Nord Stream 2 et souligné le caractère stratégique de ce canal d'exportation et son importance pour accroître la fiabilité des approvisionnements des Européens en gaz.
Le patron de Wintershall Mario Meren a déclaré, après la signature de l'accord, que les actionnaires de la coentreprise pour la construction de Nord Stream 2 continueraient de se pencher sur la section terrestre du gazoduc en territoire allemand.
Pour mémoire, Nord Stream 1 est composé de deux gazoducs jumeaux qui chacun peuvent transporter 27,5 milliards de mètres-cubes de molécule par an sur une distance de 1.224 km par des tuyaux posés au fonds de la Mer baltique. Le gazoduc entre dans l'eau à Vyborg, en Russie, et en ressort à Lubmin, en Allemagne.
Nord Stream 2 devrait ni plus ni moins doubler la capacité de Nord Stream 1, les tracés des gazoducs étant parallèles sur la grande majorité de leur parcours.


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