Très remonté contre un État profond qui tente de neutraliser sa volonté de limiter les migrations de masse, le Président Trump a quitté la Maison-Blanche jeudi, selon ce que rapportait Fox News, afin d'entreprendre une visite en règle des frontières qui séparent les États-Unis du Mexique. Prenant le crachoir devant les journalistes, « The Donald » a lâché le morceau en affirmant être prêt à déclarer l'état d'urgence nationale afin de pouvoir mener à bien son vieux projet de mur entre les deux pays.
Aller jusqu'au bout de ses promesses
Prêt à aller jusqu'au bout de ses promesses électorales, le Président est aux prises avec un Congrès qui n'entend pas financer ses projets de sécurisation des frontières et qui n'est pas très collaboratif pour ce qui est de trouver une solution à la présente crise causée par la fermeture partielle (Shutdown) des services gouvernementaux.
Voilà, maintenant, vingt jours que l'appareil gouvernemental américain est immobilisé et l'opposition démocrate pousse les hauts cris dans un contexte où, pour reprendre les mots de Tom Perez, le président du Comité national démocrate, « 800 000 travailleurs demeurent en congé ou bossent sans toujours être payés […] ». « Le peuple américain exige que l'on mette un terme au Shutdown provoqué par Trump », a-t-il déclaré.
Ne reculant pas face à une opposition qui est de plus en plus féroce, le Président Trump entend bien remplir sa fameuse promesse de 2016 à l'effet de « garantir la sécurité des Américains ». Fidèle à ses engagements, l'administration Trump aura refusé de signer le Pacte de Marrakech pour des migrations sûres et considère cet accord comme « un effort de promouvoir ''la gouvernance mondiale'' au détriment du droit souverain des États de gérer leurs systèmes des migrations ».
Crise budgétaire en vue
Le Président américain entend donc poursuivre, envers et contre tous, ce projet de construction d'un mur frontalier destiné à stopper l'immigration illégale. M. Trump a provoqué une crise au sein de l'État américain en refusant de signer la loi budgétaire qui a été concoctée afin d'éviter une paralysie partielle du gouvernement. Il n'a pas voulu obtempérer puisque ce budget d'urgence ne prend pas en compte les 5 milliards de dollars qui sont prévus pour la construction de ce mur tant décrié par les partisans de l'immigration à tous crins.