La victimisation comme arme de destruction massive de la nation

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Le marxisme culturel vise à détruire la civilisation occidentale par la mise en place du culte des minorités

Nos lecteurs ne sont pas sans savoir que le multiculturalisme est devenu une véritable doctrine d'État qui repose sur les fondations d'un droit à la différence qui fait en sorte d'empêcher toute forme de cohésion sociale. Chaque minorité qui tire sur la couverture contribue à fracturer toujours un peu plus le tissu social d'une nation qui n'est qu'une suite de vœux pieux, une sorte de construction artificielle déconnectée de la réalité quotidienne de ses habitants.


De la lutte des classes à la lutte de tous contre tous


Les premiers marxistes, s'appuyant probablement sur une approche néodarwinienne de la lutte pour la survie, ont développé une vision des rapports de subordination entre les possédants et les exécutants qu'ils ont baptisée « lutte des classes ». Cette vision du monde stipule que l'aliénation des classes laborieuses serait causée par leur incapacité à s'approprier les moyens de production, ce qui n'est pas faux comme prédicat.


Toutefois, le danger inhérent à cette doctrine provient du fait de postuler que les classes laborieuses doivent renverser les classes possédantes si elles veulent être en mesure de se libérer des chaînes de l'oppression et devenir, à leur tour, une force de transformation de la société. Personne ne peut nier qu'il existe des situations historiques qui font en sorte que le peuple ne dispose pas d'autre issue que celle qui consiste à provoquer un changement radical dans l'ordre social afin de se libérer de la tutelle d'une classe de parasites occupant les meilleures places.


Toutefois, cette vision de la libération des peuples comporte sa part d'ombre. Au lieu de favoriser la mise en place d'une méritocratie qui permettrait de faire percoler, à force de persévérance, le génie populaire en direction des plus hautes sphères de la société, l'utopie de la « lutte des classes » professe que les « faibles » doivent d'abord renverser « les forts » afin de pouvoir s'élever par la suite.


Se poser en victime afin de prendre le contrôle


Et, c'est justement ce prédicat qui contient le levain de cette victimisation délétère qui constitue une sorte d'enzyme qui gruge la cohésion de nos sociétés actuelles. S'il est indéniable qu'il existe des situations où certains de nos concitoyens deviennent les victimes d'abus réels, il n'empêche que la victimisation est devenue une sorte de processus de chantage qui permet à des minorités agissantes de profiter des failles de l'édifice social pour tirer leur épingle du jeu.


Qu'il me soit permis de relater un souvenir qui remonte à mes études universitaires en Communication. Jeune étudiant, inscrit à un cours dénommé « visual dynamics », j'avais assisté à la curieuse manœuvre d'une étudiante particulièrement manipulatrice et foncièrement malhonnête. S'appuyant sur la montée en flèche du féminisme des années 80, cette jeune opportuniste avait profité de l'arrogance du professeur responsable de ce cours pour porter plainte à la direction en arguant avoir été victime de « sexisme ».


En fait, le professeur en question avait la fâcheuse habitude de nous tancer d'une manière qui frôlait la violence verbale par moments. Profitant de sa position d'autorité pour nous insulter et nous mener la vie dure, cet abruti ne faisait pas de différence entre les garçons et les filles : « tout était bon dans le cochon » pour faire souffrir une jeunesse qui avait le malheur d'être spontanée et joyeuse. La jeune étudiante opportuniste s'étant fait « remonter les bretelles », lors de la présentation d'un projet de mi-session, s'empressa d'aller porter plainte à la direction contre l'abruti en chef et parvint à faire en sorte que ce dernier reçoive une sorte de « motion de blâme » particulièrement salée.


La « victime » venait de gagner une première manche et elle profita de cet effet de levier pour faire chanter l'abruti durant le reste de la session. Invariablement, elle obtenait des notes supérieures aux nôtres pour des travaux qui laissaient à désirer et, curieusement, c'est elle qui était devenue la plus arrogante de la classe et qui passait son temps à casser du sucre sur le dos de l'infortuné professeur qui ne savait plus où se mettre. La « victime » était devenue « bourreau » en tirant parti d'un système particulièrement pervers basé sur la délation et le chantage. Il en va de même pour un nombre croissant de minorités agissantes qui profitent de notre crise civilisationnelle pour s'arroger les meilleures places au sein d'une société qui fonctionne à l'envers.


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Patrice-Hans Perrier181 articles

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Patrice-Hans Perrier est un journaliste indépendant qui s’est penché sur les Affaires municipales et le développement urbain durant une bonne quinzaine d’années. De fil en aiguille, il a acquis une maîtrise fine de l’analyse critique et un style littéraire qui se bonifie avec le temps. Disciple des penseurs de la lucidité – à l’instar des Guy Debord ou Hannah Arendt – Perrier se passionne pour l’éthique et tout ce qui concerne la culture étudiée de manière non-réductionniste. Dénonçant le marxisme culturel et ses avatars, Patrice-Hans Perrier s’attaque à produire une critique qui ambitionne de stimuler la pensée critique de ses lecteurs. Passant du journalisme à l’analyse critique, l’auteur québécois fourbit ses armes avant de passer au genre littéraire. De nouvelles avenues s’ouvriront bientôt et, d’ici là, vous pouvez le retrouver sur son propre site : patricehansperrier.wordpress.com