Les candidats ne se bousculent pas au portillon

Frilosité eu égard à la chefferie du PQ

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Tribune libre

Manifestement, les candidats à la chefferie du Pari québécois (PQ) ne se bousculent pas au portillon. C’est du moins ce qui est ressorti du dernier Conseil national du PQ tenu à Trois-Rivières récemment, à part quelques timides interventions du député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, et de la députée de Joliette, Véronique Hivon.


En guise d’argumentaire, tous les deux s’entendent pour affirmer que la priorité doit être mise sur la refondation du parti avant d’aborder quelque course à la chefferie du parti.


«La réflexion se poursuit…Je ne suis pas dans mon rôle individuel à ce stade-ci, je suis dans le travail collectif qu’on a à faire, comme parti, avec les militants», a commenté Sylvain Gaudreault.


«J’ai un équilibre entre transparence et pudeur, par rapport à ça. Il faut respecter ça», a fait valoir Véronique Hivon. De son côté, Pascal Bérubé reconnaît qu’il n’a «pas d’indications» que d’autres candidats seraient intéressés pour le moment.


Aux yeux des militants, le congrès extraordinaire du PQ prévu l’automne prochain permettra de brasser les idées en vue de la future course à la chefferie, qui suscite, il faut bien l’admettre, peu d’enthousiasme pour le moment.


À cet effet, les orateurs invités au Conseil national ont souligné que le PQ est passé, au cours d’une période de moins de quatre ans, d’une démarche orientée sur l’indépendance sous Pierre Karl Péladeau, à un report à un second mandat sous Jean-François Lisée. À ce sujet, «Je pense que ce n’est pas quelque chose qui nous a nécessairement aidés de se lancer, toujours, de manière très rapide, dans des courses à la chefferie et de se laisser définir uniquement par ces courses à la chefferie et ces chefs-là qui en venaient à définir l’essence et l’orientation du parti», admet Mme Hivon.


Dans tout ce brassage d’idées, je suis d’avis que le retour à sa base ne peut que redonner le souffle nécessaire à réanimer un PQ « agonisant », assommé par sa dernière dégelée du scrutin d’octobre 2018. Il lui reste trois ans pour se sortir de cette léthargie chronique, à défaut de quoi il risque de disparaître du feuilleton politique du Québec!



Henri Marineau, Québec  


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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