Candidat à la chefferie du Parti québécois, Frédéric Bastien promet de modifier la Charte des droits et libertés afin d’interdire tous les accommodements religieux.
• À lire aussi: Boisclair et la loi de l’omerta
• À lire aussi: Les amis discrets d’André Boisclair
• À lire aussi: Un candidat à la chefferie du PQ dépose une plainte contre une journaliste de la CBC
C’est ce qu’il a confié en entrevue à l’Agence QMI, vendredi, à deux semaines de la fin de la période de mise en candidature pour la course à la chefferie du Parti québécois (PQ).
Pour lui, de nombreuses contestations judiciaires, au fil des ans, ont mené à des «développements qui ne sont pas les bienvenus»: des piscines publiques aux plages horaires uniquement pour femmes, en passant par «les couteaux dans les écoles» ou les journées de congé pour motifs religieux.
«On est tous égaux devant la loi, et là, avec le régime des accommodements religieux du multiculturalisme canadien, on remet en cause [ce] principe, s’indigne-t-il. Ça attaque le principe de l’égalité de tous devant la loi.»
Or, l’égalité de tous devant la loi était «l’une des plus grandes avancées des démocraties occidentales», affirme-t-il.
Sans elle et sans «règles communes» pour la population, cela peut créer du «ressentiment» et un «sentiment d’injustice» chez certains qui sont privés de ces accommodements.
«Si mon collègue, au nom de sa religion, a un congé payé supplémentaire, qu’est-ce que vous pensez de tout ça? se questionne le candidat au leadership du PQ. C’est complètement inacceptable qu’on ne soit pas égaux les uns les autres.»
Concernant le «racisme systémique» qui a pris une place importante dans le débat public avec la mort de George Floyd aux États-Unis et les manifestations qu’elle a provoquées, Frédéric Bastien n’y croit pas.
Il appelle les autres candidats à la course à la direction du PQ à se prononcer sur le sujet.
«Le Québec constitue, dans l’ensemble, une société tolérante et accueillante, même si ce n’est pas parfait. Il y en a, des racistes, ça existe, mais quand on se compare à ce qui existe dans le monde [...], moi, je pense qu’on a une bonne moyenne», explique-t-il.
Ainsi, une personne noire, un Autochtone ou un Blanc avec des caractéristiques socioéconomiques équivalentes et un même niveau d’éducation possèdent les mêmes chances de réussite, croit-il.
«Ça se peut qu’il y ait des écarts, je n’ai pas dit que c’était parfait, mais je pense que ça se ressemble», nuance-t-il.
Le prochain chef du Parti québécois sera élu le 6 octobre prochain. La période de mise en candidature se conclura le 26 juin.