L’ex-Premier ministre français François Fillon est intervenu lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg où il s’est exprimé sur les relations actuelles entre la Russie et l’Occident, les sanctions et l’application des accords de Minsk.
François Fillon a pointé du doigt la question de la volonté croissante des Etats-Unis d’agir comme une force de police dans le monde, mais souvent ils le font «maladroitement». «Il n’existe plus de superpuissance américaine», a souligné l’ex-Premier ministre, en parlant des défis globaux et la résolution des conflits internationaux. Selon François Fillon la communauté internationale ne peut pas se trouver sous l’influence d’un seul dirigeant, sous-entendu Washington. Face à ce constat, François Fillon a appelé l'Europe à confirmer sa puissance et son indépendance.
En évoquant l'histoire récente et les relations entre la Russie et l'Europe, François Fillon a rappelé qu'après la chute du mur de Berlin, les relations entre Moscou et l’Occident ont progressé à grande vitesse, mais sont en ce moment menacées par les tensions diplomatiques. Il y a des personnes qui parlent même d’une nouvelle guerre froide. Selon François Fillon, «la responsabilité d’un tel déroulement des événements est sur l’Europe», car personne n’a essayé de comprendre l’histoire russe, et le développement de la Russie sur le chemin démocratique.
Dans ses réflexions sur la crise actuelle des rapports entre l'Europe et la Russie l'ancien Premier ministre est allé jusqu'à s'interroger : «De Gaule a parlé avec Staline. Pourquoi l’Europe ne veut pas parler à la Russie aujourd’hui ?».
Les mesures restrictives et la transformation du G8 en G7 ne peuvent pas aider à résoudre la situation parce que «la coopération avec la Russie est la base de la stabilité et de la sécurité en Europe et dans le monde», alors que l’isolation de la Russie la pousse à l’Est, vers la Chine.
Le conflit en Ukraine est la pierre de discorde entre l’Occident et la Russie, et d’après François Fillon, pour surmonter cette crise, il faut «suivre les accords de Minsk». «Il faut arrêter la pression qui incite les parties au conflit», a-t-il revendiqué. Et cela permettra de rétablir les relations partenaires entre la Russie et l’Occident.
A la fin de son intervention, François Fillon a mentionné la notion de globalisation incontrôlée. «Il faut avoir des centres de stabilité et non pas des conflits locaux», dans le contexte actuel où Daesh et d’autres groupes terroristes gagnent du pouvoir. Et pour créer ces centres et faire face aux défis d’aujourd’hui, il faut améliorer les relations entre l’Occident et la Russie.
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