La Fonderie Horne, le gouvernement Legault et la Sécurité publique auront beau évoquer tous les arguments pour tenter de convaincre les quelque 200 résidents de Rouyn-Noranda qui seront littéralement déracinés pour faire place à la zone tampon rendue nécessaire par l’échec des négociations avec la Fonderie Horne de réduire sa consommation à 3 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air, ce qui représente la norme québécoise, cette interminable saga se termine par un constat d’échec flagrant pour les habitants de Rouyn-Noranda.
Dans ce dossier, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, se mérite d’emblée le championnat de la langue de bois eu égard au nombre incalculable de tergiversations auxquelles les citoyens ont été confrontés depuis le début de cette bouillabaisse partisane, sans compter sa propension viscérale pour son aplaventrisme devant les dirigeants de l’usine multimilliardaire Glencore.
Au final, la Fonderie Horne dispose de 5 ans pour réduire sa consommation à 15 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air, 80 résidences seront détruites et remplacées par un espace gazonné grâce à la « générosité » des dirigeants de la Fonderie Horne, 200 citoyens seront déracinés pour être relogés dans un espace encore inconnu, et la Fonderie pourra continuer allègrement ses opérations tout en espérant que d’ici l’échéance de 5 ans, elle pourra renégocier une nouvelle entente… Quel gâchis!
Publicité ambigüe
J’ai hésité longtemps avant de me faire une idée sur la nouvelle publicité, truffée d’anglicismes, du gouvernement eu égard au déclin du français, représenté par le faucon pèlerin, une espèce menacée de disparition quoique en meilleure posture au Québec maintenant.
Loin de moi l’idée de me prendre pour un expert en publicité, mais je crois qu’une publicité efficace ne doit contenir qu’un seul message. Or, dans le « documentaire » du gouvernement, le message vise à la fois le déclin du français et l’utilisation abusive des anglicismes.
Si l’objectif de la campagne publicitaire, selon le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, est de «faire jaser», il faut se demander de quoi vont « jaser » les gens qui la verront. Du déclin du français ou de l’utilisation des anglicismes?
À mon sens, il aurait été intéressant de démontrer dans la publicité comment le faucon pèlerin a pu échapper à son extermination tout en créant une analogie avec les moyens à prendre pour sauver la langue française de l’« extermination » au Québec!
Henri Marineau, Québec
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