Fin de l’enquête Justesse: François Legault veut des explications de l'UPAC

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10 ans d'enquête pour rien


Le premier ministre François Legault croit que l’UPAC doit expliquer pourquoi l’enquête Justesse a été fermée après environ 10 ans de travail.


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En marge d’une annonce en Abitibi-Témiscamingue, M. Legault a exprimé sa surprise. Selon lui, plusieurs reportages semblaient pourtant avoir démontré la solidité du dossier. 


«Il semblait y avoir des preuves à la Société immobilière, de corruption», a-t-il dit dans un point de presse. 


L’UPAC ne peut pas se contenter de fermer le dossier sans donner d’explications, a indiqué le premier ministre. 


«Il va falloir demander à l’UPAC d’avoir un peu plus les raisons de pourquoi on est arrivé à cette conclusion-là, mais je suis surpris», a-t-il affirmé. 


Tout comme deux autres ministres qui avaient également exprimé leur surprise, M. Legault a évoqué la possibilité que la Société québécoise des infrastructures, qui a succédé à la SIQ, entame des procédures judiciaires. 


«On regarde la possibilité d’aller au civil, de poursuivre au civil», a-t-il dit. 


«CONFIANCE»


Le député libéral Saul Polo s’est réjoui de l’aboutissement de l’enquête tout en refusant de se prononcer sur ses conclusions. 


«La bonne nouvelle, c’est que le sujet de justice suit son cours et le système de justice est arrivé à une conclusion», a-t-il expliqué, en renouvelant sa confiance en l’UPAC. 


Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a remis en question la capacité de l’UPAC de conclure ses enquêtes par le dépôt d’accusations. 


«Beaucoup de Québécois se posent la question: quand est-ce qu’au Québec on va être capable de mettre en prison ou, du moins, de mettre une tape sur les doigts des gens qui ont floué le système pendant des années», a-t-il déclaré à TVA Nouvelles. 


Tout en affirmant qu’il ne «doute pas qu’on s’est fait voler», le chef parlementaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, s’est dit «déçu» par cette fin en queue de poisson. 


– Avec la collaboration de Pierre Couture, Le Journal de Québec, et Vincent Larin, Agence QMI





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