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Le « mouvement des Indignés » est une série de manifestations pacifiques spontanées menées en Espagne à partir du 15 mai 2011, totalisant jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de personnes, nées sur les réseaux sociaux et initiées par le mouvement et le site web « Une vraie démocratie, maintenant », d'où ont émergé plus de 200 petites associations solidaires.
Bien que les manifestants forment un groupe assez hétérogène, ils ont en commun un désaveu des citoyens envers la classe politique et la corruption. Les sensibilités des manifestants varient beaucoup, certains réclamant seulement un peu plus de compréhension de la part de la classe politique, d'autres, une réforme de la loi électorale, d'autres encore, une révolution citoyenne qui déboucherait sur la création d'une véritable démocratie.
Le 15 octobre se produit la première « journée mondiale des indignés », appelée aussi « journée mondiale de la colère », sous le mot d'ordre « Tous ensemble pour un changement mondial ». Les manifestations ont eu lieu dans 951 villes de 82 pays.
Plus près de nous, les quelque 50 manifestants du mouvement « Occupons Québec », qui campent dans le Jardin de Saint-Roch depuis une douzaine de jours, sont menacés d’être expulsés des lieux par les autorités municipales de la Ville de Québec qui allèguent des raisons de sécurité.
Des inspections des services de police et des incendies de la Ville ont été réalisées et les manifestants semblent avoir procédé aux ajustements nécessaires pour être conformes aux normes de sécurité.
Face à ce constat, il y a lieu de se demander si, derrière ces « motifs de sécurité », il ne se cache pas des raisons « politiquement dérangeantes » pour une certaine classe de politiciens ! Une question se pose alors : « Faut-il, pour ces raisons, cacher les indignés ? »
Henri Marineau
Québec
Faut-il cacher les indignés?
Tribune libre
Henri Marineau2090 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
5 novembre 2011La population doit encourager ce mouvement:
http://depeches.ameriquebec.net/2011/11/05-occupons-quebec-les-indignes-nont-pas-dit-leur-dernier-mot.qc
Archives de Vigile Répondre
4 novembre 2011Le maire capitaliste de Québec doit son élection aux yuppies de la ville, c'est à dire la clientèle même de ces radios qui montent en épingle des peccadilles et des commérages mais omettent de parler des vrais problèmes.
Ces radios, qui sont la voix de la riche aristocratie capitaliste de la finance et des affaires du Québec, peuvent donc mettre de la pression sur monsieur le maire avec une certaine aisance.
Yves Rancourt Répondre
4 novembre 2011Monsieur Marineau,
Comme vous le savez, notre "brave" maire appuyait ce mouvement au début. Mais, dans les derniers jours, une certaine radio de Québec, toujours la même, a commencé à réclamer à cor et à cri le démantèlement du camp; c'est de toute évidence pour ne pas s'aliéner cette station de radio et sa clientèle que le maire a fait marche arrière. Il a obtempéré de la même manière il y a quelques mois sur la question d'un corridor d'autobus sur le boulevard Robert-Bourassa. Ça vous donne une indication sur là où se situe le vrai pouvoir à Québec.
Je ne sais pas si ces indignés commencent à faire peur à certains politiciens mais j'ai été personnellement impressionné par les propos tenus par certains d'entre eux et elles. Si quelques-unes de ces personnes décidaient un jour d'épouser de notre belle cause nationale, j'ai l'impression qu'on pourrait collectivement faire un autre bout de chemin, qui sait peut-être jusqu'à la victoire finale? Est-ce cela que l'on commence à craindre dans certains milieux? Allez savoir.
Salutations.