«Faisons confiance à l’intelligence des membres»

D33dde75b551872b7409275e8d6b2829

Martine Ouellet défend une approche pédagogique pour défendre la souveraineté

Le choix qu’a fait le Bureau national en retournant à la base pour calmer tout le brouhaha et la cacophonie soulevés par les députés démissionnaires dans les médias, c’est de redonner le parti à ses membres.


La démocratie interne d’un parti c’est ce qui nous permet de travailler ensemble, de faire des débats, de prendre des décisions, de nous rallier et d’avancer. La démocratie interne c’est ce qui fait la force d’un grand groupe, d’un groupe composé de milliers de personnes. J’ai confiance à la démocratie et à l’intelligence des membres du Bloc québécois. C’est à eux qu’appartient le futur de leur parti.


L’avenir du Bloc québécois


L’avenir du Bloc québécois doit se dessiner avec une nouvelle proposition principale plus large : pour faire du Québec une république. Pour la première fois, on y présente comment on pourra intégrer tous les pouvoirs fédéraux dans le futur État québécois. L’indépendance recueille entre 35 % et 42 % d’appui. Il est là, le meilleur bassin d’appui pour le Bloc québécois, qui nous permettra d’obtenir le plus grand nombre de députés à l’élection de 2019.


L’avenir du Bloc québécois se trouve autour d’une même mission fondamentale reconfirmée par référendum, donc au suffrage universel. Car c’est justement la démocratie interne qui a été remise en question par les démissionnaires, la démocratie du congrès de 2014 et de la course à la direction de 2017. Dans leur lettre ouverte du 3 mars, ils déclarent dès le début :


« Les multiples sorties publiques de Martine Ouellet [...] témoignent du malentendu profond que nous avons sur la mission du Bloc québécois [...] Madame Ouellet considère qu’il n’y a qu’un rôle pour le Bloc et c’est de parler d’indépendance. Elle ajoute qu’il faut aussi, presque accessoirement, défendre les intérêts du Québec, mais que là n’est pas le fondement de notre présence à Ottawa. »


En effet, le fondement de notre présence à Ottawa, c’est de mettre en pratique l’article 1 du programme qui a été adopté par les membres lors du congrès de 2014. Il stipule que le Bloc québécois est le défenseur et le promoteur de l’option indépendantiste et qu’il utilise chaque tribune et chaque occasion pour en démontrer la nécessité. Il est même inscrit que l’aile parlementaire a le mandat de faire la promotion de l’indépendance sur toutes les tribunes. Donc, oui, le rôle principal du Bloc québécois c’est de parler et de faire la promotion de l’indépendance.


Il est donc essentiel de s’entendre sur la mission du Bloc québécois afin de pouvoir tous se rallier, se rassembler afin de tous ramer dans la même direction. Et quoi de plus fort que le choix au suffrage universel des membres pour le faire ?


Le vote de confiance à l’égard de la chef du Parti au suffrage universel des membres (plutôt que par des délégués en congrès) permettra de retrouver la confiance et, en même temps, cette indispensable solidarité avec les députés démissionnaires devra se recréer. Car toutes les solutions deviennent possibles à des difficultés qui doivent passer au second plan, après le grand objectif : l’indépendance.


L’avenir du Québec


L’indépendance, ça se prépare. L’indépendance ne tombera pas du ciel, n’arrivera pas comme une résultante de bien « défendre les intérêts du Québec ». Il faudra en faire la promotion, la vulgarisation, la pédagogie. Qui de mieux placés que les députés du Bloc québécois pour parler des pouvoirs fédéraux que l’indépendance permettra de rapatrier ?


L’indépendance va se décider par un gouvernement indépendantiste à Québec, et le rôle du Bloc québécois est de faire le maximum pour préparer le terrain, pour informer la population des avantages extraordinaires de rapatrier nos 50 milliards de dollars d’impôts pour investir chez nous, plutôt que pour des navires à Halifax et Vancouver. Informer la population et les jeunes en particulier de l’impact positif sur la planète qu’aura la république du Québec avec sa vision verte, plutôt que la vision pétrolière du Canada. C’est ça faire la différence pour qu’enfin le peuple québécois obtienne sa pleine liberté.


La république du Québec commence par chacun d’entre nous. L’avenir vous appartient !


Martine Ouellet est la chef du Bloc québécois et est députée à l’Assemblée nationale


Featured c802e14755863f2cfe27679d94b97aa3

Martine Ouellet29 articles

  • 13 724

Députée de Vachon à l'Assemblée nationale du Québec depuis 2010. Elle est la cheffe du Bloc québécois depuis 2017. Elle est ingénieure mécanicienne. Elle a été Ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement de Pauline Marois de 2012 et 2014.