Lorsque Jean Charest nous avoue volontairement recevoir un salaire de 75,000$ du PLQ depuis dix ans, qu’essaie-t-il de se faire pardonner. Sa
maison ? Son chalet ? Ceci expliquerait-il cela ?
Lorsqu’il nous dit que c’est « la seule rémunération supplémentaire et
qu'il n'avait reçu aucun autre montant d'argent lorsqu'il a fait le saut en
politique québécoise », est-ce qu’il emploie un terme anodin ou un terme
juridique qui ne signifie pas plus que ce qu’il veut dire ? La rémunération
est la contrepartie d’un travail accompli, pas plus, pas moins. Une
donation n’est pas une rémunération, c’est une libéralité qui n’engage pas
celui qui la reçoit. Une fois cette distinction bien établie, nous
souhaitons tous poser la même question à Jean Charest.
«Outre cette rémunération à titre de chef du PLQ, avez-vous reçu une ou
des donations ou toutes autres libéralités depuis que vous avez quitté vos
fonctions de chef du PPC à Ottawa ?»
Pas depuis qu’il est chef du PLQ, j’insiste, depuis qu’il a quitté ses
fonctions de chef du PPC. Pourquoi cette nuance ? Parce que pendant
la période s’écoulant entre sa démission comme chef du PPC et sa
nomination comme chef du PLQ, outre la loi de l’impôt, Jean Charest n’était
soumis à aucune disposition l’obligeant de déclarer ou divulguer quelques
sommes qu’il ait reçues à titre de chef d’une formation politique, parce
que pendant cette période cruciale il n’était justement pas le chef d’une
formation politique, il était un simple citoyen, comme vous et moi. Cette
question ne vise pas à mettre son intégrité ou son honnêteté en doute, elle
ne vise qu’à l’emmener à préciser davantage la situation qui existait à
partir du moment où il a quitté ses fonctions de chef du PPC jusqu’au
moment où il est devenu chef du PLQ. Les citoyens le jugeront selon la
teneur de ses explications.
Naturellement, M.Charest a le droit de ne pas répondre à cette question,
puisqu’il s’agit de sa vie privée, mais cela ne nous empêche pas de poser
des questions au principal intéressé. Comme c’est lui qui a mis le sujet
sur la table, il est légitime de profiter de la situation pour lui poser
les questions pertinentes qu’il a toujours soigneusement esquivées depuis
qu’il est chef du PLQ.
En voulant dissiper tout doute au sujet de sa rémunération, Jean Charest
contribue lui-même à soulever de nombreuses autres interrogations,
notamment au sujet de la provenance du présumé Fonds Jean Charest récolté à
l’occasion de sa venue en politique provinciale qui totaliserait près d’un
demi-million de dollars et dont nous avons perdu toute trace depuis 1998.
Ne serait-ce que de savoir si ce fonds est lié à la rémunération
supplémentaire qu’il a reçue comme chef du PLQ depuis 10 ans.
« Où est passé ce fonds Monsieur Charest, à quoi a-t-il servi et qui y a
contribué? »
Maintenant que Jean Charest a entrouvert le couvercle au sujet de sa
rémunération, qu’il vide totalement le sujet une fois pour toutes afin que
nous sachions toute la vérité concernant la provenance des fonds qui
financent sa rémunération supplémentaire et toutes autres sommes qu’il
aurait pu recevoir depuis qu’il a quitté ses fonctions de chef du PPC.
Maintenant que vous avez commencé à parler, expliquez-vous Monsieur
Charest!
Louis Lapointe
Brossard
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