Si la campagne électorale québécoise a quelque peu éclipsé le début de session parlementaire à Ottawa, l’entente Canada-États-Unis sur l’accord de libre-échange, dans laquelle les producteurs laitiers américains se sont vus octroyer une plus grande part du marché canadien (au détriment des fermiers québécois) est venue nous rappeler que ce qui se discute au Parlement canadien nous concerne.
Sur la scène fédérale, l’année électorale est belle et bien commencée et le Bloc québécois doit s’y préparer. Rapidement. L’épisode Martine Ouellet nous a fait perdre beaucoup de temps et d’énergie, et l’unité du parti a été solidement amochée. Certaines divisions demeurent encore aujourd’hui. Dans ces conditions, il faut se choisir un chef qui saura réunifier les troupes, un chef qui est connu des Québécois. Pourquoi pas Jean-François Lisée
Malgré la défaite qu’il vient de subir à la tête du Parti québécois, Lisée reste un des actifs les plus important du mouvement indépendantiste. C’est un très bon débateur et un excellent orateur. Il sait rassembler ses troupes autour de lui (il a été élu chef du PQ avec 50,63% des votes) et surtout, il est connu des Québécois. On le sait, les Québécois votent plus souvent pour un chef de parti que pour un candidat local (pensons à Jack Layton et la vague orange, dont plusieurs des candidats élus étaient d’illustres inconnus qui ne vivaient même pas au Québec). De plus, il a une excellente connaissance du Québec pour l’avoir parcouru de long en large en campagne électorale (campagne durant laquelle il a d’ailleurs courageusement tenu une conférence de presse devant le Parlement canadien), il a été ministre pendant dix-huit mois et député pendant six ans. Et il ne s'agit pas ici de tenter d'occuper un poste de premier ministre mais celui de chef d'un groupe d'opposition, tâche qu'il a accomplie durant deux ans à l'Assemblée nationale. Jean-François Lisée a selon moi l’expérience nécessaire pour incarner le Québec à la Chambre des communes.
En plus de promouvoir l’indépendance du Québec, le Bloc québécois devra se faire le relai à Ottawa de ce qui se discute et se décide à l’Assemblée nationale. Le gouvernement du Québec prendra d’ici quatre ans des décisions qui amèneront, comme c’est si souvent le cas, les médias et les politiciens du Canada anglais à déverser leur fiel sur le peuple québécois. Il faut, pour défendre le Québec, non seulement une forte députation du Bloc mais un chef de parti qui se tiendra debout et qui connaît ses adversaires.
Souvenons-nous que Jean-François Lisée était aux côtés de Jacques Parizeau en 1995 alors que le camp du NON a délibérément contourné la loi électorale québécoise par le biais d’Option Canada, ce groupe occulte voué à promouvoir l’unité canadienne et grassement financé par le gouvernement fédéral. Lisée était aussi aux côtés de Lucien Bouchard alors que le scandale des commandites battait son plein, que le Québec était inondé de drapeaux canadiens. Jean-François Lisée sait jusqu’où le gouvernement canadien est prêt à aller pour mettre le Québec à genoux. Il est donc le mieux placé pour le combattre.
Le Bloc québécois a besoin d’un chef. Je propose Jean-François Lisée.
Alexandre Bélanger
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4 commentaires
Normand Paiement Répondre
17 octobre 2018Sérieusement!?...
Alexandre Bélanger Répondre
11 octobre 2018Pour ceux qui sont d'accord avec l'idée, allez "Aimer" la page Facebook :
https://www.facebook.com/Pour-Jean-François-Lisée-comme-chef-du-Bloc-Québécois-1813658918732635/?modal=admin_todo_tour
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
11 octobre 2018Pas d'accord! Le Bloc a tout bousillé, il ne touchera pas à Jean-François Lisée. S'il s'y trouve encore des indépendantistes québécois, il doivent se rallier à tous leurs congénères, dispersés dans divers partis à Québec. Pendant que nous en avons le temps, il n'est plus nécessaire de se réfugier dans un parti leurre. Jean-François a le charisme pour chapeauter tous ces gens de conviction sous un nom nouveau, un nom sur lequel tous les adversaires de l'indépendance ne se seront pas essuyé les pieds, au point de faire croire à la jeunesse qu'elle préfère la dépendance. Si on veut suggérer un nom qui parlera d'union, de réunion, de nation ou de liberté, on protestera. Alors à ce chef malmené, une autre chance de mener les troupes loin du populisme crasse, sous le nom de leur choix.
Quel que soit le choix qu'il fera, M. Lisée devra toujours garder un oeil derrière son dos, pour éviter toute nouvelle ducepperie.
Gaston Carmichael Répondre
11 octobre 2018Ce serait le candidat idéal pourr négocier une fusion Bloc-NPD. Rhéal Fortin serait ravi.
Pour éviter toute confusion, je signale que ce commentaire est sarcastique.