Il y a un peu plus de quatre ans, après l’élection québécoise d’avril 2014, j’en appelais, dans un texte publié sur vigile.quebec, au ralliement des indépendantistes autour du Bloc québécois à l’élection fédérale de 2015. Je croyais que l’adition des voix du Parti québécois et de Québec solidaire pouvaient faire en sorte d’envoyer une forte délégation du Bloc à Ottawa. C’était très optimiste de ma part, et avec le temps je constate que c’était même utopique.
Les voix de QS, qui se dit un parti indépendantiste, se sont plutôt reportées sur le NPD, parti fédéraliste centralisateur. Par exemple, la circonscription fédérale de Rosemont-La-Petite-Patrie, qui regroupe les comtés provinciaux de Gouin et Rosemont, aurait dû envoyer un bloquiste à la Chambre des communes. Mais à la lumière des résultats de 2015, la machine électorale de QS s’est mise au service du NPD dans ces deux circonscriptions.
Et parlant de Rosemont, quel a été mon étonnement de voir QS y faire élire à l’élection du premier octobre 2018 Vincent Marissal, qui six mois auparavant se cherchait un poste au Parti libéral du Canada. Une fois le PLC lui ayant fermé ses portes, le voilà qui se découvre soudainement une foi indépendantiste. Je crois fermement que la motivation de Marissal, tout comme celle de QS, était de nuire au Parti québécois bien plus que de faire du Québec un pays.
Cela me ramène encore une fois à l’élection de 2014. Quelques temps avant, le député Amir Khadir était allé affirmer en entrevue à CTV que QS ne voulait pas vraiment faire l’indépendance du Québec mais plutôt une union canadienne renouvelée. Québec solidaire avait désormais deux discours : l’un en français et l’autre en anglais. On comprend donc que la seule raison pourquoi QS parle d’indépendance, tant aujourd'hui qu'il y a quatre ans, est pour aller chercher des votes au PQ.
Certains me diront peut-être que j’ai tort? En fait, je souhaite ardemment me tromper. Les militants de Québec solidaire auront bientôt une ultime chance de prouver leur foi indépendantiste. Dans exactement un an, en octobre 2019, aura lieu une élection fédérale. Il n’y a qu’un seul parti indépendantiste au Parlement canadien, le Bloc québécois, qui n’attend que le vote solidaire pour augmenter sa délégation. C’est cette occasion que nous connaitrons la véritable foi indépendantiste de QS.
Alexandre Bélanger
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1 commentaire
François Ricard Répondre
5 octobre 2018Il semble bien que nous aurons deux Blocs: l'original et le Bloc Bernier.
Division quand tu nous tiens....