Devant l’avalanche de bris de contrats par les compagnies de disques envers des artistes qui ont été condamnés sur la place publique dans les médias sociaux par des dénonciateurs anonymes pour de présumés actes de violences sexuelles, on est en droit de se demander où est passé notre état de droit, notamment la présomption d’innocence…
Conséquemment, est-il justifié que les médias sociaux se transforment en tribunaux? Pour y répondre, je prendrai exemple sur les réactions du premier ministre François Legault et de la ministre de la Condition féminine Isabelle Charest eu égard à cette vague de dénonciations.
Alors que François Legault estime « normal » qu’en 2020 de voir ces dénonciations se multiplier sur différentes plateformes tout en arguant qu’« une des façons pour communiquer rapidement et avoir de l’impact, ce sont les médias sociaux », Isabelle Charest incite les présumées victimes à se tourner vers les bonnes ressources pour pouvoir cheminer et avoir une certaine réparation, alléguant que les médias sociaux ne constituent pas la meilleure voie pour dénoncer des cas de violence sexuelle.
Nonobstant le fait que les dénonciations sont peut-être fondées, comment peut-on qualifier des compagnies de disques et autres maisons de production qui ont brusquement laissé tomber des artistes avec lesquels elles travaillaient depuis des années simplement parce que leur nom est apparu sur une liste anonyme ? Sans aucune preuve, sur la base d’une simple allégation ? C’est ce que je qualifierais de dangereuses substitutions d’une tribune sans balise et sans pouvoir en tribunal de justice, une démarche qui peut conduire de facto à un déferlement sans limite!
Richard Martineau et l'État de droit
https://www.journaldequebec.com/2020/07/14/francois-legault-contre-letat-de-droit
Désenchantement au sein des futurs préposés aux bénéficiaires
Ils étaient des milliers de Québécois qui ont répondu à l’appel du premier ministre François Legault pour former 10 000 nouveaux préposés au cours de l’été, le premier ministre ayant martelé, ce printemps, que les finissants obtiendraient un poste à temps plein qui serait rémunéré 26$ de l’heure.
Or, dès le début de la formation accélérée de préposés aux bénéficiaires annoncée en grandes pompes par François Legault, la confusion règne eu égard à leurs futures conditions de travail. En effet, alors que l’offre d’emploi de préposés aux bénéficiaires en CHSLD parlait d’un poste à temps plein rémunéré à 49 000 $ annuellement, le CISSS de Laval qui les a embauchés ne peut leur garantir un horaire à temps complet, si bien que plusieurs élèves ont quitté leur formation rémunérée.
Pour plusieurs étudiants, c’est le désenchantement, une triste réalité, à savoir que l’horaire des préposés en CHSLD fonctionne selon un horaire de travail de type « six-quinzaine », soit un minimum de trois jours de disponibilité par semaine, le reste du temps étant sur appel. En conséquence, aucune garantie de poste à temps plein.
Du côté de la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, elle a tenu à se faire rassurante en déclarant que le premier ministre respectera sa parole et que le gouvernement a toujours été clair en annonçant qu’il va offrir du temps complet aux préposés en CHSLD avec un salaire de 49 000$ par année.
Eh bien, il m’apparaît urgent que la situation soit éclaircie à défaut de quoi la bisbille risque de s’immiscer dans un projet qui a suscité un si grand espoir de pallier la situation catastrophique dans les CHSLD qui a conduit à la mort de centaines de personnes âgées pendant la pandémie.
Henri Marineau, Québec
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