L’ancien premier ministre libéral Jean Charest a clamé mardi son « innocence face aux allégations qui circulent » quant à une enquête menée par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) qui le viserait lui et l’ancien grand argentier libéral Marc Bibeau.
Lundi, des médias de Québecor ont révélé que les deux hommes auraient été sous surveillance policière jusqu’en 2016 dans le cadre d’une enquête sur les liens entre le financement politique et l’octroi de contrats publics.
« Je prends acte de la déclaration du Directeur des poursuites criminelles et pénales à l’effet qu’“ aucun dossier ne lui a été transmis ”. Je ne ferai aucun autre commentaire, si ce n’est pour réaffirmer mon innocence face aux allégations qui circulent », a indiqué M. Charest dans une déclaration écrite envoyée aux médias mardi soir.
Plus tôt mardi, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a indiqué à Radio-Canada qu’aucun dossier concernant MM Charest et Bibeau ne lui avait été transmis.
Toutefois, l’UPAC soutient que l’enquête, baptisée Mâchurer, se poursuit et qu’« elle sera soumise au DPCP lorsque tous les éléments de preuves seront amassés et analysés, et que l’enquête sera entièrement complétée ».
Trouver la fuite
Entretemps, le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, a déclenché une enquête interne pour découvrir la source de la fuite qui aurait coulé l’information concernant cette enquête au Journal de Montréal et à TVA Nouvelles.
« Il n’est pas dans l’intérêt commun que des documents et des contenus d’enquête soient étalés sur la place publique. Cette divulgation pourrait être lourde de conséquences alors que les enquêteurs de l’UPAC sont maintenant soumis à des pressions inutiles qui pourraient entraver leur travail », a souligné le commissaire Lafrenière.
L’enquête Mâchurer chercherait à savoir si des firmes de génie et de construction auraient contribué généreusement au Parti libéral, entre 2003 et 2013, en retour de contrats et de subventions du gouvernement Charest.
D’après les documents obtenus par les médias de Québecor, les renseignements personnels et bancaires ainsi que les déplacements de M. Charest auraient été passés au peigne fin par les enquêteurs de l’UPAC jusqu’à tout récemment, en 2016.
Demande de commission parlementaire
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Enquête de l'UPAC: Jean Charest clame son innocence
Des médias ont révélé que l'ancien premier ministre aurait été sous surveillance policière jusqu’en 2016
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