L’autre matin, j’écoutais Alain Gravel et François Cardinal à la radio d’État tenter d’analyser la domination de la CAQ dans la région de Québec selon le plus récent sondage Léger.
Selon eux, elle s’expliquerait entre autres par un fond un peu plus conservateur en comparaison avec les autres régions.
Toujours drôle d’entendre deux Montréalais (Cardinal a vécu à Québec jusqu’à l’âge de 12 ans) essayer d’expliquer au public ce qui se passe dans le « gros village » !
Il y a certainement du vrai là-dedans.
Mais en réalité, au-delà de la droite et de la gauche, Québec est un peu en froid avec le Parti libéral depuis le départ de Sam Hamad.
Les trois amigos
L’ancien ministre et député de Louis-Hébert avait ses défauts, mais il faisait preuve d’un leadership régional jamais égalé depuis qu’il est parti travailler au privé.
Vous vous rappelez l’époque des « trois amigos » ?
Sam Hamad, Agnès Maltais et Gérard Deltell.
Trois députés de trois partis différents, mais qui savaient travailler ensemble. Deltell et Maltais forçaient Hamad à être meilleur et vice-versa.
C’était l’époque de la construction de l’amphithéâtre, de la promenade Samuel-de-Champlain.
C’était aussi l’époque Charest. On sentait que Québec était la ville « chouchou » du gouvernement.
Aujourd’hui, on sent que le gouvernent Couillard a plus d’atomes crochus avec Montréal et les régions qu’avec Québec.
Renverser la tendance
Le PLQ a donc trois mois pour renverser la tendance lourde en faveur de la CAQ.
Cela semble presque impossible.
Surtout qu’à peu près plus personne ne croit à une réelle volonté politique du gouvernement de construire un vrai troisième lien, un lien routier fluvial entre les deux rives.
Le mandat du bureau de projet semble trop vague.
Avec sa récente sortie sur cet enjeu, c’est le maire de Lévis qui vient de planter le dernier clou dans le cercueil du PLQ.