DRUMMONDVILLE – Philippe Couillard confirme la volte-face complète de son parti face aux élections scolaires et estime que le débat qu’il a lui-même lancé n’a mené qu’à des «chicanes stériles».
 
Le premier ministre veut se concentrer sur la réussite scolaire «plutôt que de nous engager dans des chicanes stériles sur les élections scolaires» au terme du conseil général du PLQ, qui avait lieu à Drummondville en fin de semaine. «Il faut s’éloigner des débats qui nous écartent des vrais enjeux», a-t-il lancé à ses militants.
 
Après avoir reculé sur la réduction de nombre de commissions scolaires en les fusionnant, il met aussi au rancart le projet de loi 86 sur la gouvernance scolaire qui prévoyait l’abolition des élections scolaires au grand déplaisir de la communauté anglophone. Il lui a réservé des bons mots, affirmant que ses écoles doivent servir d’exemple.
 
Virage complet
 
Le Parti libéral a adopté aujourd’hui une résolution-cadre qui propose l’école de 4 à 18 ans. L’implantation de cette mesure se fera «le plus rapidement possible» d’ici 2025.
 
Il fait sienne l’idée qui a été proposée récemment par la CAQ. «Nous sommes le parti de l’éducation, nous sommes le gouvernement de l’éducation, je suis le premier ministre de l’Éducation», a-t-il lancé. Il a qualifié sa nouvelle orientation de «nouvelle révolution tranquille». Le chef caquiste François Legault l’a d’ailleurs accusé de plagiat.
 
Uber
 
M. Couillard a par ailleurs accepté de tenir un «chantier sur l’économie du partage» qui était demandé par la commission jeunesse du PLQ. Les militants libéraux ont adopté hier une résolution qui demande au gouvernement de faire plus de place à cette nouvelle réalité technologique, ce qui entre en contradiction avec son projet de loi sur les taxis qui risque de provoquer le départ de la multinationale Uber. Le ministre des Transports Jacques Daoust a toutefois affirmé aux journalistes samedi qu’il n’avait pas l’intention «de retourner à la planche à dessin».