Coudonc, les policiers qui vont en politique finiraient-ils inévitablement par trop déranger leur propre formation quand elle se fait complaisante envers elle-même? Existerait-il un genre de mauvais karma policier en politique active?

Prenez Guy Ouellette comme exemple.

Élu député depuis 2007 dans le château fort libéral de Chomedey et «rencontré» par l’UPAC en 2014, il se plaignait tout récemment de se faire traiter de «corrompu» pour cause de son appartenance au Parti libéral.

Il disait également se sentir poussé par l’establishment du PLQ. Lequel, selon lui, voudrait le remplacer dans son comté à temps pour l’élection du 1er octobre 2018.

Il dit aussi ne pas être le seul élu libéral  à subir de telles supposées pressions. Ce que le ministre Martin Coiteux nie.

Bref, si tout cela est vrai, en ces moments troubles pour le gouvernement Couillard toujours aux prises avec les squelettes dans le placard de l’ère Charest, il ne semble pas y avoir beaucoup d’amour dans l’air du PLQ pour cet ex-policier de la Sûreté du Québec. Allez savoir pourquoi.

Même sous Jean Charest, M. Ouellette fut un éternel «adjoint parlementaire» jamais nommé ministre.

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Un autre ex-policier qui dérange peut-être beaucoup plus encore est Robert Poëti.

Député libéral depuis 2012 dans la circonscription de Marguerite-Bourgeoys, M. Poëti fut nommé ministre des Transports en avril 2014 par le nouveau premier ministre Philippe Couillard.

En le nommant à la tête du «plus gros donneur d’ouvrage du Québec» et d’un ministère croulant depuis longtemps sous de lourds soupçons de malversations, M. Couillard donnait tout au moins l’espoir d’y voir un vrai ménage. Un vrai ménage qui y serait enfin fait sur le plan éthique.

Or, au remaniement ministériel de janvier 2016, coup de théâtre!

Philippe Couillard limogeait son «Monsieur Net» en lui retirant le ministère des Transports sans pour autant lui en donner un autre.

Une expulsion cavalière qui, comme par hasard, tombait au moment même où Robert Poëti commençait à brasser sérieusement la cage de l’«establishment» des Transports.

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Coudonc, les policiers qui vont en politique finissent-ils par trop déranger leur propre formation politique?

Ne servent-ils qu’à faire illusion d’un grand nettoyage éminent lorsque le chef du parti annonce fièrement leur candidature?