Jean Charest s'est présenté en champion de l'inclusion lors du discours d'ouverture du conseil général du PLQ. (Photo PC)
Rémi Nadeau - Mario Dumont stigmatise les Québécois venus d'ailleurs, a affirmé le premier ministre Jean Charest, qui s'est présenté en champion de l'inclusion, lors du discours d'ouverture du conseil général du Parti libéral du Québec, vendredi soir à Montréal.
Au moment où le débat sur les accommodements raisonnables a repris de plus belle avec les audiences de la commission Bouchard-Taylor, le chef libéral a accusé ses adversaires de profiter de cette tension sociale.
«Le PQ et l'ADQ ont beaucoup en commun, ce sont des partis d'exclusion, ils ont tous les deux le projet d'ériger des murs autour du Québec», a tonné M. Charest, selon qui l'ADQ veut aussi rompre avec le fédéralisme.
Il a longuement vanté les valeurs du PLQ qui le distinguent, dit-il, des deux partis d'opposition.
«Nous somme ici pour réaffirmer la pensée libérale, celle du progrès, de la croissance économique, de la justice sociale et de l'inclusion», a-t-il avancé.
«Le progrès au Québec n'est pas fondé dans la méfiance», a ajouté le chef devant ses militants.
Attaquant à la fois Mario Dumont et Pauline Marois, il a dépeint l'ADQ comme un parti axé sur le repli et l'isolement.
«Quant à la chef péquiste, nous commençons à peine à nous relever des dégats laissés par les décisions qu'elle a prises», a indiqué M. Charest, qui a cité les départs massifs à la retraite dans le domaine de la santé et la diminution des admissions dans les facultés de médecine.
En difficultés dans les sondages, le PLQ a appelé deux spécialistes des communications à la rescousse.
Tout juste avant l'ouverture du conseil général, le parti a confirmé qu'il avait embauché John Parisella et Michel Bissonnette à titre de conseillers spéciaux.
M. Parisella, qui a été chef de cabinet des ex-premiers ministres libéraux Robert Bourassa et Daniel Johnson fils, a nié participer ainsi à une opération de sauvetage.
«Je pense que M. Charest est encore la meilleure personne pour gouverner le Québec», a-t-il indiqué, reconnaissant toutefois que le Parti libéral «a du travail à faire».
Affirmant qu'il ne peut montrer du doigt une seule raison pour expliquer le recul du PLQ dans la faveur populaire, M. Parisella a tout de même avancé que le parti devait faire le nécessaire pour retrouver sa place sur l'échiquier politique.
«Je pense que le parti n'a pas pris la place qu'il aurait dû prendre comme parti au pouvoir», a dit le communicateur, rappelant que le PLQ s'était opposé au dégel des frais de scolarité que prônait pourtant Claude Ryan, alors qu'il était ministre.
«On ne peut nous traiter d'opportunistes, ou dire qu'on embarque dans un train qui va bien, il y a d'immenses défis à relever à l'intérieur du parti présentement», a complété Michel Bissonnette, cofondateur de l'entreprise de production Zone3.
Au cours du conseil général, les militants discuteront particulièrement de la question identitaire, du développement économique ainsi que du développement durable, qui ont fait l'objet de la création de trois groupes du travail au PLQ.
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