Le président américain Donald Trump menace d’imposer des droits de douane sur le pétrole venu de l’étranger pour protéger les travailleurs américains du pétrole contre la chute des cours provoquée par la guerre des prix entre la Russie et l’Arabie saoudite sur fond de pandémie de COVID-19.
Si je dois imposer des tarifs sur le pétrole venant de l’extérieur ou si je dois faire quelque chose pour protéger nos dizaines de milliers de travailleurs de l’énergie et nos grandes entreprises qui produisent tous ces emplois, je ferai tout ce que je dois faire
, a déclaré Donald Trump samedi.
Le premier ministre albertain, Jason Kenney, s’est prononcé pour une approche agressive pour faire face à la surproduction actuelle de pétrole qui a fait chuter les prix. Il a notamment évoqué des droits de douane communs ou une limitation coordonnée de la production à l’échelle de l’Amérique du Nord.
Donald Trump n’a pas précisé ses intentions à l’égard du pétrole canadien.
Richard Masson, de l’école de politique publique de l’Université de Calgary, relève toutefois que le pétrole albertain est une source importante d’alimentation pour les raffineries américaines. C’est pour ça qu’il serait très improbable de voir M. Trump imposer des droits de douane sur le Canada, parce que ça pénaliserait ses propres raffineries.
Discussions avec l'OPEP
Le groupe de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie pourraient suggérer à d’autres grands producteurs comme le Brésil ou le Canada de s’associer à une baisse coordonnée de la production, rapporte l’agence de presse Reuters.
L’Alberta a été invitée à participer à une rencontre élargie de l’OPEPIls ont pris la décision irresponsable de maintenir et même d’augmenter la production en plein recul de la demande
, a rappelé Jason Kenney.
Ils ont allumé cet incendie. C’est à eux de l’éteindre.
La rencontre devait se tenir lundi mais a été reportée à jeudi.
Des déclarations de Donald Trump et du président russe Vladimir Poutine laissent croire que les principaux producteurs seraient prêts à réduire la production mondiale d’environ 10 millions de barils par jour.
Avec des informations de Joel Dryden et de l’agence Reuters.