Hongrie : Une réforme vise à interdire l’inscription du changement de sexe à l’état civil

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Contrairement à la CAQ, le gouvernement hongrois ne se laisse pas intimider par le lobby LGBT

La Hongrie souhaite interdire l’inscription du changement de sexe à l’état civil. Un projet de loi a été soumis au parlement cette semaine par le gouvernement du Premier ministre souverainiste Viktor Orban. Il vise à définir le genre par le « sexe biologique basé sur la naissance et le génome ». Les personnes transgenres et transsexuelles, opérées ou non, ne seraient alors plus autorisées à demander un changement de sexe auprès de l’ état civil, comme c’est le cas actuellement.


Cet amendement législatif a été déposé au lendemain de l’adoption, lundi par le Parlement, d’une loi assurant à Viktor Orban des pouvoirs quasi illimités dans le cadre de l’état d’urgence instauré pour lutter contre le coronavirus. La date et les modalités d’examen du nouveau texte ne sont pas connues.


Une réforme critiquée


« Il est consternant que le gouvernement profite de la crise du coronavirus pour tenter d’interdire la reconnaissance légale du genre », a déclaré Tamas Dombos, membre du conseil d’administration de l’Alliance hongroise LGBT. « Une telle mesure obligerait les personnes trans à vivre avec des documents qui ne correspondent pas à leur véritable identité et à leur apparence », regrette-il. « Cela les expose à une discrimination potentielle face à l’administration, à l’emploi, au logement, à l’accès aux biens et aux services ».


De son côté, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, a déclaré ce jeudi que ce projet de loi était « contraire aux normes juridiques » européennes. « Les personnes transgenres ont le droit à la reconnaissance légale de leur sexe sur la base de l’autodétermination », a-t-elle déclaré dans un communiqué.