De tous les composants de notre société, c'est le militaire qui révèle de la façon la plus directe, notre fonction de valet des Américains.
_ (George Grant : 1965)
Depuis l'arrestation de présumés terroristes à Toronto, depuis la prise de position de M. Harper sur les massacres israéliens perpétrés au Liban et à la suite, ces jours-ci, du complot terroriste de Londres, on parle beaucoup, aux nouvelles, de la menace qui pèse maintenant sur le Canada.
Or, dans cette situation comme dans d'autres, les chroniqueurs devraient peut-être, pour notre sécurité, faire une distinction entre le Canada et le Québec.
Ce dernier se distingue en effet par sa position de pacifiste modéré à l'égard des conflits mondiaux et, en particulier, en ce qui a trait au Liban et à la Palestine, dont les causes ne devraient d'ailleurs pas être séparées.
Il reste toutefois qu'étant administrativement partie du Canada, le Québec pourrait facilement, dans l'avenir, faire l'objet d'un malheureux amalgame dans l'esprit, et dans le geste, de ceux qui, sur notre continent, voudraient combattre ce qui est devenu le duo Bush-Harper.
Dans ces conditions, quelle serait la solution pour nous? Elle ne résiderait certainement pas dans les mesures de sécurité mises en œuvre par le gouvernement du Canada.
Elle consisterait plutôt, en grande partie, à se dissocier nettement, tandis qu'il en est temps, de la politique internationale de M. Harper.
Mais, pour y parvenir à coup sûr, il ne suffit pas de répondre à des sondages ou de participer à des manifestations. Il est évident que cette dissociation ne peut résulter, aux yeux de tous ceux qui sont lucides, que de l'indépendance nationale.
Aujourd'hui plus qu'hier, c'est notre sécurité qui en dépend, avantage incontestable qui s'ajouterait à tous les autres que l'on a déjà invoqués.
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