La construction des deux nouveaux CHUs de Montréal est une erreur
magistrale qui va hypothéquer la situation financière de la santé au
Québec. Pour éviter cette erreur, il faut un moratoire et un véritable
débat public pour repenser les investissements hospitaliers à Montréal et au Québec.
LES 2 CHUS À MONTRÉAL : UN CONCEPT DÉPASSÉ.
Selon les experts internationaux, dont l’architecte et urbaniste
Jean-Claude Marsan, le concept du méga-hôpital universitaire (CHU) est
dépassé dans un contexte urbain comme Montréal possédant déjà d’importantes
infrastructures hospitalières bien localisées, largement sous utilisées et
pouvant être modernisées. Or on s’apprête à construire à Montréal non pas
UN, mais DEUX méga-hôpitaux dans l’aveuglement collectif le plus complet.
Montréal vit une problématique de faible croissance économique et
démographique à long terme, ainsi qu’une décroissance relative des
ressources humaines et financières en santé. Montréal n’a pas le bassin de
population suffisant pour justifier deux CHUs. Cela est encore moins
justifiable sur une base linguistique. Le Québec doit surmonter l’actuelle
fracture linguistique, et celle-ci n’est pas une justification pour
dilapider les 5 à 6 milliards de dollars prévus à cette fin, dont la moitié
pour créer un nouveau campus et un vaste marché institutionnel anglophone
qui va contribuer à la bilinguisation toujours accrue des francophones de
Montréal, particulièrement dans les secteurs économiques de pointe, tout en
freinant la francisation des néo-québécois.
Le Centre Universitaire de Santé McGill (CUSM) forme des médecins à nos
grands frais, qui vont dans une grande proportion pratiquer à l’extérieur
du Québec. L’Université McGill a choisi de consolider ses activités
médicales au centre-ville de Montréal, à l’ouest de son campus
universitaire (Hôpital Général), en considérant le nouveau campus Glen
comme un complément, un supplément… Dans les faits , ce campus Glen n’est
pas essentiel à McGill.
Comme l’a signalé le président de l’Ordre des Architectes du Québec, André
Bourassa, la construction simultanée des deux CHUs va entraîner une
augmentation artificielle des coûts de construction d’une ampleur
imprévisible pour ces deux projets ainsi qu’une surchauffe inflationniste
durant plusieurs années, pour l’ensemble de l’industrie de la construction
dans la région de Montréal.
Le CHUM de l’Université de Montréal au 1000 Saint-Denis et le CUSM du site
Glen peuvent être qualifiés des « dinosaures» avant même d’être nés, avec
des « mâchoires financières de requins » qui vont tôt ou tard dévorer nos
budgets de santé, et entraîner des privations de services de santé qui
seraient plus judicieux ailleurs dans l’ensemble du Québec. Alors, que faut-il faire ?
PRIORISER LES SOINS DE QUALITÉ DANS LES RÉGIONS.
Tout en développant les cliniques familiales et en éliminant les attentes
à Montréal, l’État Québécois devrait favoriser l’accès décentralisé et
régionalisé aux soins spécialisés de qualité dans toutes les régions du
Québec, plutôt que d’investir exagérément en infrastructures de béton et de
papier à Montréal.
À chaque jour, nous apprenons que les régions du Québec ont des besoins
importants, sinon urgents, à consolider localement leurs ressources
hospitalières spécialisées, tant humaines, technologiques que financières.
Comme le réclament les citoyens et les porte-parole des régions, plusieurs
milliards d’investissement y sont requis afin de ne plus restreindre, de
façon inégalitaire, les services de santé spécialisés et les médicaments
offerts à ces populations, comme c’est le cas présentement, sous prétexte
de manque de financement dans les budgets régionaux de santé.
À quelques exceptions près, la fracture entre Montréal et les régions du
Québec est plus importante et flagrante en soins de santé. En remplaçant
les deux « dinosaures » hospitalier de Montréal par un seul nouveau centre
de haute technologie médicale, nous allons économiser environ 3 milliards
de dollars qui pourront être investis dans les infrastructures et dans les
soins spécialisés selon les priorités des régions du Québec. Pour en donner
l’ordre de grandeur, cela correspond à une moyenne d’environ $1000 par
citoyen Québécois vivant en régions, ou environ $ 200,000,000 pour chacune
des 15 régions du Québec.
PRIORISER L’« INDÉPENDANCE » DE L’OUTAOUAIS EN SOINS DE QUALITÉ.
La récente coalition des citoyens « OUTAOUAIS À L’URGENCE » a sonné
l’alarme en dénonçant l’insuffisance quantitative et qualitative des soins
de santé dans la région outaouaise, et sa dépendance accrue et coûteuse
vis-à-vis des services hospitaliers de l’Ontario. Cette coalition a aussi
demandé d’injecter rapidement $150,000,000 dans les soins de la région pour
remédier à la crise actuelle.
La région de l’Outaouais veut des soins de santé spécialisés de qualité en
toute « indépendance » de ceux de l’Ontario. Il faut donc prioriser la
création à Gatineau d’une nouvelle faculté de médecine comme on l’a fait
récemment à Chicoutimi et à Trois-Rivières.
Tout en consolidant les ressources de santé existantes en Outaouais, ce
nouveau centre hospitalier universitaire devra augmenter l’offre des soins
spécialisés de qualité, tout en les intégrant à l’enseignement de la
médecine et à la recherche clinique, afin que l’Outaouais s’affranchisse de
la dépendance séculaire du système de santé ontarien.
QUE FAIRE À MONTRÉAL ?
Les nouveaux investissements immobiliers en santé qu’il faut faire à
Montréal doivent mettre fin à la ghettoïsation linguistique,
institutionnelle et professionnelle qui coûte cher et qui prive les
Montréalais d’une meilleure intégration, tant dans les soins de santé que
dans la vie sociale et linguistique.
Sous la gouverne conjointe de l’Université de Montréal et de l’Université
McGill, il est nécessaire de construire à Montréal un nouveau pavillon de
haute technologie médicale, réunissant les cliniques des sur-spécialités,
la recherche et la formation médicale, en complémentarité avec les autres
hôpitaux universitaires existants qui sont dédiés aux soins de première et
de seconde lignes.
Pour les soins généraux et de spécialité simple (soins de première et de
seconde ligne), il faut les décentraliser auprès de la population, au
niveau local, en modernisant progressivement les hôpitaux existants, et en
créant des cliniques familiales avec et sans rendez-vous. Or les deux CHUs
en projet prévoient des centaines de lits pour les soins généraux alors
qu’il y en a présentement des centaines qui ont été « fermés » dans les
hôpitaux existants, et qu’on peut moderniser.
Pour certains soins sur-spécialisés (de troisième ligne), il est
avantageux de les concentrer et de les relier étroitement avec la recherche
médicale et l’enseignement universitaire, afin de tirer profit de la
synergie avec la coûteuse technologie et expertise médicale de pointe, en
jumelant dans un seul immeuble à cet effet certains services des facultés
de médecine de l’Université de Montréal et de l’Université McGill.
Ce nouveau pavillon pourrait s’appeler le Centre Universitaire de Médecine
Spécialisée de Montréal (le CUMSM), et son mode de fonctionnement en langue
française serait régi par une loi et un cadre de financement public défini
par le gouvernement du Québec, auquel s’ajouterait le financement «
charitable ».
La formation médicale est de plus en plus orientée dès les premières
années vers la clinique, et l’essentiel de cette formation clinique doit se
faire dans les hôpitaux existants dispersés sur le territoire de la
métropole. Il est donc illusoire et surréaliste de croire nécessaire qu’il
faille concentrer les locaux de l’enseignement clinique de première et de
deuxième lignes dans les deux CHUs projetés au détriment des hôpitaux
existants.
Pour tous les étudiants en médecine ainsi que les jeunes chercheurs et
professionnels en santé de l’Université de Montréal et de l’Université
McGill, il serait éminemment avantageux que les formations médicales
spécialisées fournies par ces deux universités, soient dispensés dans des
locaux contigus, tout en partageant des ressources professionnelles
communes.
Cette fusion des locaux de l’enseignement médical spécialisé des deux
universités permettra d’y installer de plus nombreux et de meilleurs
équipements pédagogiques, d’abolir les barrières géographiques, de
favoriser la plus grande synergie scientifique, et de faciliter la
participation du personnel médical du grand Montréal à toutes ces activités
de formation de pointe, parce qu’il y aura un seul grand centre de
perfectionnement médical bi-universitaire, au lieu de deux centres éloignés
l’un de l’autre.
LA QUESTION DES SITES.
La construction du CHUM sur le site du 1000 Saint-Denis (Saint-Luc) va
entraîner de nombreux problèmes urbains dans le secteur (dont les coûts
seront transférés – externalisés – aux citoyens et que nous devrons payer en
coûts indirects ou en pertes d’opportunités) :
- La surface des terrains présentement considérés pour la construction du
1000 Saint-Denis est trop limitée, ce qui entraîne des problèmes quasi
insolubles de planification architecturale. L’échelle du tissus urbain du
secteur n’est pas propice à recevoir un ensemble immobilier aussi
important.
- Le patrimoine historique et architectural sera écrasé ( les alignements
de façade sur la rue Saint-Denis et l’Église Saint-Sauveur seront
détruits…).
- La sortie de l’autoroute Ville-Marie sur la rue Sanguinet , avec le
nouvel achalandage généré par le nouvel immeuble, pose des problèmes
insolubles, à moins d’investir des grandes sommes pour reconfigurer les
accès routiers. • Dans le secteur, le Métro est déjà congestionné, surtout aux heures de
pointes, et il sera complètement sursaturé avec l’achalandage important du
nouveau CHUM.
- Ce secteur du Centre-Sud de l’arrondissement Ville-Marie de Montréal est
déjà la proie à une surenchère immobilière spéculative qui va rendre la vie
plus difficile à ses résidents de la classe moyenne ou à faible revenu,
forçant plusieurs d’entre eux à quitter leur quartier gentrifié devenu
désormais inabordable.
- La relance économique du secteur pourra se faire sans le CHUM, mais avec
la modernisation « raisonnable » de l’actuel Hôpital Saint-Luc, ainsi que
par la construction éventuelle d’immeubles dédiés à des fins
administratives et de recherche au dessus de l’autoroute-Ville-Marie.
Il existe présentement un très grand site idéal pour la construction du
centre de haute technologie médicale dont Montréal a besoin ( que j’appelle
le Centre Universitaire de Médecine Spécialisée de Montréal (CUMSM) :
- Ce site est gratuit et de propriété publique. Il est situé à l’est du
campus de McGill (et de l’Hôpital Royal Victoria) et dans l’axe des avenues
du Parc et Saint-Urbain. Ce site est idéal pour faciliter la collaboration
entre l’Université de Montréal et de l’Université McGill.
- Ce site est suffisamment grand pour accueillir le nouveau pavillon dont
Montréal a besoin pour accueillir la haute technologie médicale desservant
les deux Facultés de médecine.
- Comme ce nouveau pavillon hospitalier sera consacré aux soins
sur-spécialisés, son achalandage sera modéré et les infrastructures des
voies publiques existantes seront suffisantes pour permettre un accès
fluide au nouvel immeuble, tant en transport public que privé.
- Ce site vacant est situé au nord de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, entre
l’avenue des Pins et la rue Duluth, et entre l’avenue du Parc et la rue
Saint-Urbain, tout près des Parc Jeanne-Mance et du Mont-Royal.
Les sites actuellement prévus pour les deux CHUs (le 1000 Saint-Denis et
la cour Glen) pourraient être avantageusement redéveloppés en centres
universitaires complémentaires de recherche biomédicale, en harmonie avec
leur milieu urbain, en évitant tout surdimensionnement.
L’URGENCE D’UN VRAI DÉBAT PUBLIC SUR LES VÉRITABLES ENJEUX.
Il n’y a jamais eu de véritable débat public démocratique sur la
pertinence et la problématique des deux CHUs à Montréal , les débats
antérieurs n’ayant porté que sur le choix des sites. Un véritable débat
public doit être tenu rapidement, avant toute décision irréversible, avec
la participation des citoyens et non seulement avec les groupes de
pressions intéressés ou les politiciens clientélistes, afin de mieux
définir quel type d’investissement hospitalier doit être fait.
La réalisation actuellement prévue des deux CHUs en mode PPP va privatiser
les profits et faire payer aux citoyens les risques et l’escalade
inévitable des coûts, comme c’est le cas dans le FIASCO de l’îlot Voyageur
à l’UQÀM. La privatisation partielle de ces deux CHUs sera un pas vers la
médecine à deux vitesses et la privatisation progressive de la santé.
L’URGENCE D’UN MORATOIRE.
Face à cette catastrophe prévisible des deux CHUs à Montréal, que font nos
élites politiques et communautaires de toutes les régions du Québec ? Que
font les Parti Québécois, Québec Solidaire, l’Action Démocratique du
Québec, les Sociétés Saint-Jean-Baptiste, le Mouvement National des
Québécois, et tous ces mouvements sociaux et communautaires, nationaux et
régionaux, qui auront tous à subir les impacts négatifs des deux CHUs à
Montréal ? Que font-ils tous face à ce gouvernement à courte vue et
minoritaire ?
DE TOUTE URGENCE, il faut un MORATOIRE sur les projets actuels des deux
CHUs afin de rendre possible ce VÉRITABLE DÉBAT PUBLIC sur tous ces enjeux
fondamentaux. Les deux partis de l’opposition à l’Assemblée Nationale du
Québec doivent IMMÉDIATEMENT tout mettre en œuvre à cet effet.
Le gouvernement minoritaire de Jean Charest vient de créer un « Groupe de
travail sur la santé » présidé par Claude Castonguay dont le mandat est
d’ouvrir toute grande la porte à la privatisation des soins de santé et à
la médecine à deux vitesses.
Il y a donc urgence de débattre des vraies questions qui minent notre
système de santé, dont le caractère scandaleux des deux CHUs à Montréal qui
s’inscrivent dans cette logique de privatisation.
IL EST URGENT D’Y BIEN RÉFLÉCHIR ET DE STOPPER LES DEUX CHUS, AVANT QU’IL
NE SOIT TROP TARD !
Louis La Rochelle, L’auteur est membre des Intellectuels pour la Souveraineté (IPSO), et
présente ce texte à titre personnel.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Deux CHUS à Montréal - une mauvaise décision pour Montréal, qui met en danger la santé des régions
Pour éviter cette erreur, il faut un moratoire et un véritable débat public pour repenser les investissements hospitaliers à Montréal et au Québec.
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5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
25 janvier 2008Avant toute chose, j'aimerais préciser une chose. Je suis Québécois, je l'assume pleinement. Je suis aussi à la fois étudiant à l'Université McGill.
De mon point de vue la différence entre les 2 projets de CHUs est flagrante. Le CHUM traîne en longueur depuis plus de 15 ans et est un objet constant de capital politique de la part des élus alors que le CUSM est en voie de respecter ses échéanciers et son budget. Ceux qui disent le contraire devraient savoir que le déficit annoncé est en voie d'être épongé par les donations du privé ce qui n'entraîne nullement un transfert de l'autorité de l'hôpital vers le secteur privé. Aussi le CUSM n'est pas seulement anglophone, mais bilingue. Je puis l'affirmer, y étant déjà été.
Il faut savoir mettre de côté l'esprit de jalousie et de dénigrement dans lequel s'enfonce de plus en plus la population. McGill n'est pas un ''Ghetto de luxe'' sa Principale ayant de nombreuses fois décliné l'offre d'adhésion de l'Ivy League déclarant que l'Université devait rester publique pour donner une chance égale à tous.
Le système de santé de la province tombe en ruine. Les hôpitaux sont contaminés par les moisissures et les infections nosocomiales. Il a été prouvé maintes fois que refaire du neuf avec du vieux coûte toujours plus cher. Démollisons donc ces vieux bâtiment désuets et investissons dans notre avenir en prenant en compte les réalités du 21e siècle. La centralisation du système de santé de la métropole vers 2 pôles s'averrerait beaucoup plus économique que de maintenir des ruines qui se révèlent plus dangereuses pour la santé que les raisons pour lesquelles on s'y rend.
En réponse aux commentaires mesquins de certains concernant McGill je répond ceci: Sortez de vos mentalités étroites et condescendantes. Celles-ci sont le fondement même du marasme et du déclin et même du recul social, culturel et économique de la métropole, de la province, de la Nation Québécoise. Franchissez donc pour une fois dans votre vie le Portail de l'Université McGill et regardez le véritable espoir de la province: des étudiant de toutes nationalités et cultures, langues et origines, cohabitant et fraternisant ensemble. Non pas un peuple replié sur soi focusé sur sa petite personne en mettant tous les maux du monde sur les méchants anglophones de Westmount comme il y en a de plus en plus. Mcgill est un exemple à suivre et l'UDM y participe activement: en plusieurs occasions les 2 Universités ont collaborés pour le bien de toutes les communautés de la province du pays et du monde, et ce, dans plusieurs domaines. En lisant certains commentaires je me dit qu'elle est loin l'époque de Montréal, Ville Ouverte...
Archives de Vigile Répondre
19 juin 2007mardi le 19 juin 2007
M. Louis Larochelle
Pour moi c'est un affront aux Québécois francophones et ça confirme l'anglicisation galoppante de Montréal.
Un gouffre financier PPP sans limite avec 2 orifices pour y engloutir les budgets de la santé.
Il n'y a aucune justification à vouloir à tout prix 2 hopitaux universitaires (même le coloré Pierre Paradis l'a affirmé)
Vite un débat et un changement de gouvernement; ça presse, c'est même très urgent.
ANDRÉ BUSSIÈRE B.S.A.
MONTRÉAL
Archives de Vigile Répondre
14 juin 2007Le Parti Libéral du Québec est l’instrument de Power Corporation pour faire les lois qui sert ses intérêts et configurer les décisions gouvernementales dans ce dessein. Tout lecteur assidu de Vigile le sait.
Mais ce que tous ne savent pas est que l’ancien chef du Parti Québécois appuyait les deux CHUs en disant que le Québec avait besoin de lits. Il faut savoir qu’André Boisclair était le favori de Paul Desmarais à la direction du PQ parce qu’il est un "modéré". http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/
RTGAM.20051027.rmpower1029/BNStory/specialROBmagazine/ ?pageRequested=all
J’en conclus que Boisclair ne faisait que relayer le message de Power Corporation dans le PQ. Comme Power et le PQ ne partagent pas les mêmes valeurs, l’intermédiarité de Boisclair est ce qu’on appelle une interface protocolaire.
Quels sont les buts de la famille Desmarais ? R : Étendre le secteur privé de la santé aux frais des contribuables. Obtenir la main-mise sur le premier méga-hôpital privé du Canada.
Pensez-y. Deux CHUs, c’est trop. On enfonce les universités dans la dette et le gouvernement est pris à la gorge par le syndicat des banques (cartel de Bay Street). Il y aura des ventes de feu et comme la population anglophone ne justifie un CHU anglophone de cette ampleur, un prochain bozo du PLQ aura la brillante idée de privatiser le CHU de McGill pour en faire un mégahôpital international de médecine privée. C’est parfait puisque l’anglais est la langue d’Amérique du Nord et des affaires.
Pensez-Vous que la chancelière de McGill, Heather Munroe-Blum s’y opposera ? Elle est l’une des rares Canadiens à être membre de la Conférence Bilderberg. Aussi, Paul Desmarais Sr est un Bilderberg. La privatisation du secteur public est au coeur de leur idéologie.
Un Québec qu’y s’enfonce dans la dette ne peut être souverain. Il sera à la merci des requins de la finance.
La Constitution canadienne ne nous impose nullement de fournir l’éducation universitaire en anglais. Pourquoi McGill serait une université pour un ghetto de luxe, financée par les deniers publics ? Fusionnons McGill à l’université de Montréal en tant que campus anglophone. On pourrait utiliser la synergie administrative pour réduire les coûts et organiser le partage des ressources pour former des spécialistes vraiment bilingue. La mise en commun du patrimoine immobilier permettrait une meilleure exploitation des salles de cours et des laboratoires. On réduirait la concurrence interuniversitaire et on serait moins obligés de suppléer le corps étudiant par les étudiants étrangers ou d’autres provinces, ce qui réduirait l’anglicisation de Montréal. Un seul département de Médecine à Montréal où les étudiants apprendraient deux univers de la Médecine : la nord-américaine anglophone et l’européenne francophone.
Dans la même lignée, fusionnont l’UQAM et Concordia.
Archives de Vigile Répondre
13 juin 2007De François Perrier, le 13 juin 2007. Se réfère au texte -
"Deux CHUMS à Montréal" - c'est un boy-friend raciste de trop - paraissant présentement dans le site Internet Vigile.
M. Larochelle est un intellectuel des IPSO qui pense avec une justesse exquise. Larochelle est la preuve irréfutable que la nation québécoise et l'État du Québec possèdent les têtes penseuses nécessaires pour effectuer notre libération collective, du joug canadiAn.
Pour peu que ces intellectuels se manifestent, comme le fait ce monsieur courageux, et pour peu que la collectivité FORCE la politicaillerie des PLQ-ADQ-PQ-péculats à les écouter - en manifestant PLUS BRUYAMMENT son appui à UN SEUL CHUM - unilingue français.
Le McGill UHC doit s'arranger pour donner un service BILINGUE français-anglais à la population wasp du Québec - e BASTA ! Tout comme l'hôpital Montfort est le seul hôpital universitaire en Ontario à donner des services bilingues à cette entière 'province' pour CanadiAns-français vaincus.
Peu à ajouter au texte de M. Larochelle, pas un mot à soutirer non plus. Tout au plus il aurait dû mentionner que les vrais Anglos DOC (d'origine à contrôler de plus près)du Québec ne représentent que 8 ou 9% de la population - et tout au plus, 22.5% de la population de l'île de Montréal. La répartition 50-50% des deniers publics entre les deux seules VRAIES communautés ethniques existantes dans le royaume du Québec-in-Canada (les multiculturels-à-Trudeau ayant été créés expressément pour trucider la nation française québécoise) - est donc un partage INDÉCENT. Quoi qu'en pense nos collabos, tel le docteur-ministre du secteur privé Couillard, qui malgré son nom n'en affiche pas du tout.
Partage injuste que PLQ-ADQ-PQ-péculats + le Bloc-Q s'arrangent honteusement entre eux, pour taire cette injustice criante, au nom d'une entente cordiale à sens unique, alors que le Canada-anglais se voue à la 'louisianisation' systématique et systémique de la nation française du Québec. Donner aux Anglos ce qui appartient à la propre nation française, est TRAHISON, pas/pas un acte de charité - chrétienne ou laïque.
Les politiciens - partout dans le monde - mais au Québec en particulier - sont la pire des racailles, en ce que détenteurs de POUVOIRS, ils les départagent injustement entre divers groupes d'intérêts, tout en s'octroyant un pension millionnaire à vie, après seulement 8 ans de service. Alors que durant ses 8 années ils complotent activement avec les puissants de ce monde, pour se remplir mutuellement les poches, au su ou à l'insu de la nation qui les a vu naître. De voir le millionnaire Michel Gauthier du Bloc-cul, tirer sa révérence en pleurnichant pour une plus grande compréhension envers la gent politique, en a fait vomir plusieurs - de dépit.
BRAVO M. Larochelle, le Québec a besoin de plus de gens comme vous qui vont à l'encontre des idées reçues, réclament justice pour les leurs, et affichent leur fierté nationale.
Archives de Vigile Répondre
11 juin 2007Bravo Monsieur Larochelle, c'est un très bel exposé et efficace. Il faut en effet sonner l'alarme.
Si cela peut aider à convaincre ceux qui ne le sont encore (!!!) je recommande le vidéo de la conférence débat qui s'est tenu à la SSJB l'an dernier avec la participation magistrale de Monsieur Lazure