Voici un pêle-mêle d'idées sur l'opportunité de réaliser l'indépendance du Québec rapidement, un remue-méninges sur certaines approches envisageables, que tout un chacun pourra commenter à sa guise.
1- Dissocions nettement l'idée de l'indépendance de tout parti spécifique.
Le désir de l'indépendance n'est pas rattaché à la social-démocratie, ni ne doit être à la merci des syndicats, ni ne promeut l'état-providence aux innombrables soins et services de type buffet à volonté, le genre de société où le citoyen veut être pris en charge et tenu par la main toute sa vie. Ça c'est de la dépendance infantilisante institutionnalisée, pas de l'indépendance. Rien pour donner le goût d’être un être autonome, à plus forte raison une nation autonome.
L'indépendance est la résultante du désir d'une nation de se perpétuer en tant que tel sur la terre de ses ancêtres et d'affirmer catégoriquement la valeur de son identité collective, distincte de toutes les autres, pour la préserver de l'érosion.
2- Que le PQ devienne un simple parti de gouvernance s'il le désire mais qu'il s'affiche dès lors comme tel. Que le carriérisme politique s'affiche ouvertement et soit dissocié de la cause indépendantiste dont elle n'a que faire.
3- Mettre sur pied une coalition de partis reconnus indépendantistes qui s'engageront à réaliser l'indépendance avec le soutien des autres partis ayant la même orientation dans un délai raisonnable de 5 ans.
Lors de l'élection, si tous les partis indépendantistes réunis cumulent plus de 50% des votes, cela sera interprété comme le déclencheur de la campagne référendaire que lancera le parti élu.
4- Suite à l'adoption d'une loi à cet effet, tous les partis s'engagent à tenir un référendum décisionnel, suivant un sondage annuel indiquant de fortes chances de réussite du Oui. Dès que le Oui atteint 50% d’appui lors de ce sondage annuel, on procède au référendum. L'effet d'entraînement positif de la campagne aura même des chances de faire augmenter le pourcentage final.
5- Que ceux qui visent une indépendance floue dans un avenir continuellement reporté de 20 à 30 ans ne soient pas considérés comme indépendantistes. Comme résultat, les vrais indépendantistes n'éparpilleront pas leurs votes.
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4 commentaires
Yvon Lagacé Répondre
20 octobre 2014@ Dcembre
Merci de corriger mes lacunes sur cet évènement, sans avoir vérifié, j'ai toujours appris que cela provenait d'un soulèvement populaire.
Ma référence se voulait plus un point de vue, une autre porte vers l'indépendance, soit une demande formelle d'un Peuple dans la rue qui réclame de sortir le Québec du Canada.
Bien que je sais que nous sommes trop moutons pour se tenir debout et que je ne crois pas vraiment en cette possibilité, mon point était qu'elle existe tout de même.
Et je suis bien d'accord avec vous au sujet des banques, pas de souveraineté si c'est pour rester dans ce système pourri de banques privées.
Archives de Vigile Répondre
20 octobre 2014M. Lagacé, je regrette de vous informer qu'il ne faut pas se fier aux apparences et que vous devriez revoir vos connaissances en histoire. Le peuple français n'est pas responsable de la révolution française mais bien quelques personnes de regroupements bien établis qui ont mis en place d'autres maîtres à la place du Roi et des nobles. Des centaines de milliers de français dont les Chouans, ont été tué par des hystériques révolutionnaires appuyés par la force de l'argent, pas du peuple.
Les Français, avec une Banque de France d'intérêts privés aux apparences d'une banque publique, ne sont pas libres, pas plus que vous avec la Banque du Canada qui trahi sa mission publique. Il ne peut avoir de liberté du peuple là où la banque centrale est privée.
Et pour l'Indépendance du Québec, impossible à faire sans la création d'une banque publique québécoise. Ne parler pas de souveraineté si vous êtes dépendants de l'argent que les privées peuvent vous prêter avec intérêts, c'est de la frime.
Yvon Lagacé Répondre
18 octobre 20141 - L'idée de l'indépendance appartient avant tout au Peuple et appartiendra toujours avant tout au Peuple.
Je vous rappellerai la révolution française, un Peuple qui en a eu marre de se faire f..rrer!
Cela peut se faire démocratiquement si le Peuple descend dans la rue par million pour réclamer Son Pays, et ce, peut importe le gouvernement en place, même PLQ.
2 - Le PQ est né avec l'idée de l'indépendance et c'est le navire amiral de la Cause, c'est le travail qu'il n'a jamais fait qui est remis en cause, et s'il ne se reprend pas en main, il disparaitra forcément.
3 - Une Coalition ? Commençons d'abord par énumérer les ennemis de la Cause : PLQ, CAQ, QS (pour qui la Cause est "conditionnelle" et représente seulement un levier de renégociation du fédéralisme).
Donc, en resterait-il tellement à coaliser?
Ce dont nous avons besoin, c'est de faire le projet du Pays et le vendre. Nous avons besoin des électeurs de certains partis, et non du parti en soi et de certains clowns qui viennent avec.
Archives de Vigile Répondre
18 octobre 2014En fait, monsieur Labrie, pour le point 3, lors du rassemblement destiNation des 20-21 septembre dernier, j'ai recommandé le concours des Organismes unis pour l'indépendance (la nouvelle entité civique constituée par la fusion du Conseil de la souveraineté du Québec et du Nouveau mouvement pour le Québec) pour opérer la convergence des programmes politiques du PQ, de QS et d'ON d'ici à l'élection d'octobre 2018. Ceci dans l'objectif de fusionner tous ces partis - en plus des nationalistes mous de la CAQ - en une seule nouvelle entité politique.
Cette coalition ne serait que provisoire le temps d'une élection, décisionnelle, sur l'indépendance du Québec. Son seul programme serait le socle commun de celui de tous ces partis: changer le cadre constitutionnel fédéral pour un cadre national québécois au lieu d'un simple changement de gouvernement à l'Assemblée nationale. La "Coalition pour l'indépendance du Québec" (ou le "Rassemblement pour l'indépendance du Québec", ou toute autre appellation) se constituerait comme parti politique officiel au DGEQ avant l'élection de 2018.
Advenant l'élection majoritaire de la CIQ (RIQ), ce premier gouvernement national poserait une série de gestes de rupture conduisant à la détention effective de tous les pouvoirs de faire les lois, prélever les impôts et taxes et signer les traités internationaux (promulgation d'une constitution provisoire, abolition du poste de lieutenant-gouverneur et son remplacement par celui de Président de l'Assemblée nationale, serment de loyauté au peuple québécois, dépôt d'une loi pour remplacer le cadre constitutionnel canadien par le cadre national québécois, adoption de la citoyenneté québécoise, création de la Cour suprême du Québec et autres institutions nationales québécoises, mise sur pied d'une assemblée constituante populaire chargée de la rédaction d'une première constitution nationale québécoise, etc.). Advenant une minorité des voix et une fin de non recevoir de la part d'Ottawa, un référendum sur l'indépendance serait tenu dans les meilleurs délais pour confirmer la volonté populaire de rupture politique avec Ottawa. Une victoire du OUI entraînerait une déclaration d'indépendance et le début des négociations pour le partage des actifs fédéraux et de la part de la dette fédérale revenant au Québec. Un NON impliquerait la démission du gouvernement et le déclenchement d'une nouvelle élection.
Une fois effectif le contrôle des pouvoirs et actifs fédéraux au Québec, une première élection nationale québécoise serait déclenchée dans les meilleurs délais. Auparavant, les partis membres de la coalition reprendraient leur identité originale auprès du DGEQ et présenteraient leur programme électoral adapté au nouveau cadre national.