Les Libéraux promettent 30,000 emplois en 15 ans au moyen de leur politique maritime. En face de la Ville de Québec, siège du parlement, à Lévis, il y a eu 200 mises à pieds il y a à peine quelques mois aux Chantiers Davie. Incapables de faire suffisamment pression sur Ottawa, un gouvernement pourtant allié soi disant des Libéraux comme fédéraliste, ceux-ci restent impuissants devant la demande majoritaire de l’Assemblée Nationale de rapatrier le contrat du Diefenbaker. Le NPD a promis une enquête sur la conformité des appels d'offre. C'est le silence total depuis.
Et devant les promesses des Conservateurs «de discuter du dossier» avec la Compagnie, c’est ausi le silence total sur l’opportunité d’un rappel de ces jeunes ouvriers.
Quel aveu du peu de cas que les Conservateurs et les Libéraux eux-mêmes, tous fédéralistes convaincus, font des emplois réels au profit d’emplois littéralement virtuels. Les résultats concrets importent peu pourvu qu’une campagne imaginaire en faveur d’emplois promis face son chemin dans l’opinion public.
Le calcul est mesquin, mais il pourra peut-être ouvrir à nouveau le chemin du pouvoir aux Conservateurs dans Lévis-Bellechasse si l’engagement envers les ouvriers se réalise. Pour les Libéraux, la campagne médiatique servira à faire croire que les emplois, plutôt que les généreux profits des compagnies, sont parmi les priorités de leur parti.
Dans les promesses du Ciel politique, oubliera-t-on les problèmes bien terrestres de ces jeunes ouvriers spécialisés, parfois immigrants, à qui on promet de fournir du travail ? Certains se sont fiés à cette parole donnée pour acheter une maison et déménager la famille à Lévis. Mais ils se retrouvent dans l’Enfer du chômage.
Seront-ils encore une fois, par les faits, éduqués politiquement au triste sort que leur réserve les promesses inconsidérées que l’attrait du pouvoir alimente dans les campagnes électorales ou dans les campagnes médiatiques qui ignorent pourtant leur revendication si simple de pouvoir gagner leur vie en travaillant ? Si cela devait être, c’est une autre occasion pour eux de ne «compter que sur leurs propres moyens» et de se faire acteurs politiques de leur propre destin à l’appel de leur syndicat qui voudrait bien être entendu.
En toute indépendance politique, ces ouvriers pourraient manifester à nouveau et trouver, dans «les trésors perdus de la politique», une voie pratique pour plus de contrôle et de pouvoir sur leur vie.
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2 commentaires
Marcel Haché Répondre
3 juillet 2015Du temps qu’il était ministre dans le gouvernement Charest, Sam Hamad laissait faire la plus sale des propagandes de son ministère- le seul ministère anti-Québec du Québec- à l’effet qu’à compter de 2014, vous avez bien lu, 2014, il y aurait 700,000 emplois à pourvoir, oui, vous avez bien lu encore. 700,000, pas un zéro de moins…
Nous allions quasiment courir après les chômeurs sur la rue !
Et puis plus rien : le même rien, le même Sam Hamad et la même gang sont revenus, et le même ministère et la même propagande ont été reconduits.
Essentiellement, le West Island triomphe grâce à une habile propagande et un électorat captif. C’est ça, essentiellement, le défi à surmonter, cette propagande et cet électorat hostile. Et c’est autrement plus difficile à surmonter que de rêver que le référendum va faire l’ouvrage à lui tout seul. On jase.
Michel Beaumont Répondre
1 juillet 2015Vous avez entièrement raison de dire que ce ne sont que des emplois virtuels.
J'espère que Blaney prendra toute une débarque dans Lévis car il aura eu beaucoup, mais beaucoup de temps pour apporter de l'eau au moulin. C'EST UN CONSTAT D'ÉCHEC TOTAL.
Couillard a parlé d'utiliser le fleuve comme voie de transport essentielle afin de développer les ports de Québec, Montréal et ainsi créer des centres maritimes pour créer de l'emploi.
Pendant ce temps, le chantier Davie dont le pouls diminue lentement et le chômage augmente, cherche des moyens de survivre.
Où était Blaney lorsque les contrats des bateaux ont été généreusement distribués aux amis de Vancouver et de Halifax???
Il faut que Blaney sente qu'il doit se trouver un nouvel emploi. Sa carrière politique est à... l'eau!