Le Parti Québécois est toujours vivant, mais affaibli plus que jamais.
Même si son chef Paul St-Pierre Plamondon fera son entrée officielle à l’Assemblée nationale, sa formation y sera amochée, avec seulement trois élus indépendantistes pour s’opposer au gouvernement.
Paul St-Pierre Plamondon regardait son parti perdre ses sièges en compagnie de son fils Maurice hier soir à l’Hôtel Mortagne à Boucherville.
Il est vrai que les attentes étaient basses pour le Parti Québécois (PQ), qui a commencé la campagne avec un faible 9 % dans les intentions de vote.
Le chef Paul St-Pierre Plamondon a réussi à renverser une certaine tendance à la suite des débats, mais il aura manqué de temps. Le bon résultat du chef ne s’est d’ailleurs pas reflété dans les autres bastions péquistes qui sont tombés aux mains de la Coalition Avenir Québec.
Pire résultat
Au suffrage universel, la formation a finalement bien fait. Elle se retrouve en 3e position, devant les libéraux et les conservateurs.
Cependant, les péquistes ont fait une moins bonne performance qu’en 2018, alors qu’ils avaient obtenu 17 % des voix et 10 sièges.
Avec 3 sièges et 15 % des votes, à 23h30, il s’agit du pire résultat de la formation depuis sa fondation.
Seuls les Îles-de-la-Madeleine et Matane-Matapédia ont résisté cette fois à la vague caquiste, qui a continué sa progression dans l’Est-du-Québec.
Le chef élu
La petite onde de sympathie à l’endroit de Paul St-Pierre Plamondon lui aura permis de l’emporter, à la suite d’une bataille qui a longtemps été serrée dans la circonscription de Camille-Laurin.
Le chef permet ainsi au PQ de reprendre un comté à Montréal.
L’annonce de sa victoire a réveillé les militants présents à Boucherville pour le rassemblement du parti. Jusque-là, ils n’avaient rien eu à se mettre sous la dent afin de se réjouir. Dès que les chiffres ont commencé à monter, les militants ont explosé de joie.
Durant toute la soirée, le PQ s’est toutefois retrouvé au cœur de plusieurs luttes, notamment dans la circonscription de Bonaventure, en Gaspésie. Elles se sont toutes soldées par de difficiles défaites.
L’avenir du mouvement
Paul St-Pierre Plamondon avait placé l’avenir du mouvement indépendantiste entre les mains des électeurs.
Selon les sondages, entre 30 % et 40 % des Québécois voteraient oui lors d’un référendum. Ceux-ci ont faiblement répondu à l’appel du chef péquiste.
Durant la campagne, le chef péquiste a tenté, en vain, de convaincre les péquistes qui avaient voté pour la CAQ en 2018 afin de chasser le PLQ du pouvoir.