Décès d’Éloïse Dupuis: Barrette écarte l’idée d’une «police du sang»

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La liberté de religion a-t-elle préséance sur l'obligation du corps médical de porter secours à une personne en danger de mort ?





Selon les informations dont dispose Gaétan Barrette, c’est «en pleine connaissance de cause» que la jeune Témoin de Jéhovah décédée à la suite d’un accouchement difficile et ses médecins auraient renoncé à procéder à une transfusion sanguine.


C’est du moins ce qu’a déclaré le ministre Barrette à l’Assemblée nationale, mercredi, après avoir qualifié le décès d’Éloïse Dupuis de «situation dramatique».


«Aujourd'hui, nous savons qu'une police du sang est présente dans les hôpitaux québécois, qu'elle fait pression sur les patients et leur famille, qu'elle interdit l'accès aux gens qui ne sont pas membres des Témoins de Jéhovah à la chambre du patient», a déclaré le député caquiste Simon Jolin-Barrette, lors de la période des questions.


«Quand on parle de “police du sang”, je pense que là on dépasse certaines bornes parlementaires», a rétorqué le ministre de la Santé.


Prudence dit le ministre


«Il y a des gens qui ont la liberté de prendre des décisions, a continué M. Barrette. Et les gens qui les ont prises, dans la circonstance à laquelle le collègue fait référence, l'ont prise, selon les informations que nous avons, en pleine connaissance de cause.»


La Coalition avenir Québec réclame depuis le début de la semaine que le gouvernement mette en place un mécanisme en vertu duquel un juge pourrait statuer sur le consentement libre et éclairé.


Le Parti québécois suggère maintenant qu’un expert externe soit mandaté afin de produire un rapport sur «l'impact de l'endoctrinement exercé par des groupes religieux structurés sur les patients en situation médicale d'urgence».


«Quand il y a eu des situations à la DPJ de Laval, on a envoyé André Lebon, qui est un spécialiste reconnu, qui a remis un rapport puis qui a dit : Il faut poser des gestes», a rappelé la porte-parole péquiste en matière de laïcité, Agnès Maltais.




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