Entre les nombreuses entrevues que j'ai accordées depuis une dizaine de jours par-devers la sortie en librairie de RAMBO, je ne pouvais pas faire grande-chose, sinon suivre l'opéra-bouffe qui se donnait à notre Assemblée dite nationale. De quoi écœurer jusqu'au trognon de la chigne le citoyen que je suis.
Tout cela a commencé avec Jean-François Lisée dit de L'Élisette. Cet homme qui a mangé à tous les râteliers politiques (de Robert Bourassa dont il a été le conseiller, à Jacques Parizeau et à Lucien Bouchard) et qui fut lui-même pris à partie à cause de son éthique douteuse (recevant en même temps son salaire de député et des honoraires négociées à son avantage avec les autorités universitaires pour lesquelles il avait travaillé), - cet homme, dis-je, le voilà-t'y pas, à l'aube d'une campagne au leadership (où il ne recueillerait que 2% des voix) en train de jouer la carte de la pureté,toujours du haut de son arrogance et de son narcissisme. La confidentialité des discussions du Conseil des ministres? «Je suis Jean-François Lisée dit de L'Élisette et, à ce titre, je peux tout me permettre, y compris le droit d'offrir au Caquistes et aux Libéraux des armes de destruction massive: 1) pour me débarrasser de Pierre-Karl Péladeau; 2) pour mettre dans la marde le Parti québécois.
Ce faiseur dont les hémorroïdes lui sont montées au cerveau, les péquistes devraient le prendre à bras-le-corps et le sacrer du haut du Parlement sur le tas de fumier ben graisseux qu'on aurait mis auparavant devant ledit Parlement. Peut-être nous débarrasserait-il enfin de sa présence outrecouinante et s'en irait-il rejoindre Gérard Depardieu en Russie... bon débarras en ostie toastée des deux bords!
Quant à François Legault, comment oublier qu'il a quitté le PQ parce qu'il trouvait que le Parti ne courait pas suffisamment vite sur le chemin de l'indépendance nationale? Ce vire-capot, ce patriote devenu un traître et un lâche, est prêt à toutes les bassesses pour parvenir au Pouvoir - mais qu'est-ce que le Pouvoir quand il n'est qu'opportuniste? Encore là, de la marde, et encore de la marde! Que Québec solidaire se soit acoquiné avec un pareil olibrius en dit long sur Mère Therésa David et Amir KatuAdhir! (Ces deux-là ont été particulièrement discrets quand la Ministre de la culture, sœur Lalainesansdosdessous, voulait fermer les conservatoires, les régionaux .évidemment!) Depuis que celle-là est ministre, avez-vous, ne serait-ce qu'une fois, entendu parler de l'adoption "du prix unique pour les livres", une question qui devait pourtant trouver réponse dans l'après-demain même des élections?
Tout ce brouhaha au Parlement, pour une simple raison: que Pierre-Karl Péladeau rentre gentiment chez lui. Car la motion votée à l'Assemblée nationale ne concerne personne d'autre que lui: si elle devenait loi, ce serait une loi d'exception... digne de cette caricature de démocratie que nos parlementaires célèbrent tous les jours. Bien sûr, on va me dire qu'il y aura une commission parlementaire sur le sujet. Quand on sait jusqu'à quel point on peut les faire traînailler celles-là, soyons certains d'une chose: ça va durer tant que la course à la chefferie du PQ ne sera pas terminée!
Tout cela n'a rien à voir avec l'éthique comme le démontrent tous les jours les éditorialistes et les chroniqueurs qui travaillent pour l'empire Gesca. Lorsque Daniel Johnson, patron à Power Corporation, est devenu le conseiller de Philippe Couillard,n'était-ce que pour ses beaux yeux bleus? Ou parce qu'on voulait être certains chez Power Corporation et chez Gesca que le Couillard premier ministre passe par le chas de leur aiguille fédéraliste, corporatiste et économique? À ce que je sache, éditorialistes et chroniqueurs chez Gesca n'y ont, éthiquement parlant, rien trouvé à y redire!
Qu'on veuille obliger Pierre-Karl Péladeau à vendre Québecor n'a qu'un but: éliminer ce contre-pouvoir par-devers celui de Power Corporation et de Gesca. Tout le reste n'est que de la grosse marde. Car le Code d'éthique actuel qui régit les parlementaires québécois est suffisamment autoritaire pour que tout le monde puisse y trouver son content. En tout cas, mon moi haïssable s'appellerait Pierre-Karl Péladeau que je m'en tiendrais à ce que j'ai déjà dit sur le sujet... quitte à avoir recours à la Charte des droits et libertés... canadienne..., laquelle stipule clairement que toute citoyenne et tout citoyen ne peut, pour quelque raison que ce soit (sauf s'il s'agit d'un criminel, ça va de soi) être interdit de représentation politique.
Imaginez la chose que ça serait si celle-ci se rendait jusqu'à la Cour suprême du Canada! Comme quoi, si t'en veux de la marde, tu risque d'en avoir pas à peu près: le tas pourrait devenir si gros que le Parlement du Québec pourrait s'en voir rempli jusque sous ses combles! Me semble que ça chie déjà assez là-dedans qu'on pourrait s'en passer!
VLB
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