La République assassinée de Daniel Johnson (Pierre Schneider)

Dans les coulisses de la magouille

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Tribune libre

 


 


Introduction

Dans son livre intitulé La République assassinée de Daniel Johnson, l’auteur et ex-felquiste Pierre Schneider nous conduit habilement dans les coulisses de la magouille où GRC, RCMP, SQ et CIA fomentent des plans machiavéliques depuis la naissance du FLQ jusqu’à la mort de Daniel Johnson en passant par la crise d’octobre. 

Omniprésence de la CIA

Parmi les expériences les plus sordides menées par la CIA, on retrouve des expériences de lavage de cerveaux qui ont été appliquées à l’hôpital Royal Victoria et au Allen Memorial, affiliés à McGill.

« Pendant une quinzaine d’années , le Dr Cameron y menait le projet MK-Ultra de la CIA qui visait à effacer la mémoire d’un individu pour le remplacer par une nouvelle personnalité…Des patients pouvaient être plongés dans le sommeil pendant des semaines pendant qu’une bande sonore répétait le même message. » (pages 81-82) 

C’est sans compter l’infiltration systématique de tous les membres du FLQ par la CIA dès sa création en 1963, une saga qui aboutit à la crise d’octobre ’70… Et on connaît la suite!

Égalité ou indépendance

Le slogan « Égalité ou Indépendance » fait son petit bonhomme de chemin depuis quelques années. À cet effet, lors d’une rencontre avec Guy Bertrand, Daniel Johnson s’exprime ainsi :

« Écoute-moi bien Guy, je suis Irlandais et je connais mieux les Anglais que toi. Il faut que tu saches que l’Indépendance est considérée comme quelque chose d’odieux par les Anglais. Je vais donc proposer l’égalité entre les peuples canadiens-français et canadiens anglais et s’ils refusent, nous ferons alors l’indépendance. Ils porteront alors l’odieux de ce refus ». (page 148)

Appui indéfectible du général de Gaulle

À partir du « Vive le Québec libre! » du général de Gaulle avec, à ses côtés le premier ministre Johnson, sur le balcon de l’Hôtel de Ville de Montréal, le général n’a jamais failli eu égard à son appui indéfectible envers « son ami Johnson ».

« 17 mai 1967 : Johnson est accueilli à Paris avec tous les honneurs habituellement réservés aux chefs d’État souverains et indépendants. D’ailleurs, quand il s’adresse à lui chaleureusement, le chef de l’État français ne manque pas de l’appeler « Monsieur le président »…

Au cours des deux entretiens qui suivront, le premier ministre du Québec affirme à de Gaulle qu’il a besoin de son aide :

« Seul, je ne peux rien contre Ottawa ».

« Je suis prêt à vous donner un coup de main qui vous servira pour l’avenir », répond le général…

Ce qui a permis à de Gaulle de faire une fois de plus l’histoire. Car, malgré ce que prétendent le lendemain certains personnages.  le « Vive le Québec libre! » était bel et bien prémédité par de Gaulle, bien avant son arrivée en terre québécoise ». (pages 164-165)

Mort suspecte de Daniel Johnson

« J’étais (Jacqueline Bourgeois) dans un chalet avec la garde rapprochée de Daniel Johnson. Nous avons bu un dernier verre de scotch, Daniel Johnson et moi, avant de nous endormir dans la chambre qui lui était réservée. Durant la nuit, j’ai été malade comme jamais je ne l’avais été dans ma vie. J’ai vomi tripes et boyaux et j’ai pensé mourir avant de m’endormir à nouveau…Le lendemain matin, on me sort du lit où repose, inanimé, le premier ministre du Québec, et un de ses adjoints me conduit en vitesse à l’aéroport de fortune où je fus placé dans un petit avion en direction de Montréal.

« Tu n’es jamais venue ici et il vaut mieux pour toi de la fermer sinon… » » (page 132)

Jusqu’à ce jour, les circonstances exactes ayant causé la mort de Daniel Johnson n’ont jamais été connues…


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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