LAÏCITÉ DE L'ÉTAT

Cours d’éducation à la sexualité : ingérence indue du diocèse de Montréal

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Tribune libre

Tout a commencé lorsque le diocèse de Montréal a envoyé aux médias une invitation au lancement d’un manuel visant à soustraire les élèves des cours d’éducation à la sexualité qui sera offert à tous les élèves du primaire et du secondaire du Québec à compter de septembre 2019. Une initiative que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, s’est vite empressé de condamner en affirmant qu’il s’agit d’une matière « essentielle au bon développement de l’enfant ».


Toutefois, depuis lors, le diocèse a pris ses distances de l’initiative dans un message diffusé sur Twitter, invoquant que le manuel a été rédigé par l’abbé Robert J. Gendreau, directeur au service de pastorale liturgique de l’archevêché de Montréal, et par le Dr Raouf Ayas. Aux dires de Sonia Éthier, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), l’archevêché « n’avait guère le choix, car une église qui porte un aussi lourd bilan en termes d’agressions sexuelles est très mal placée pour faire la leçon en matière d’éducation sexuelle à qui que ce soit ».


C’est maintenant reconnu dans la société québécoise : la laïcité de l’État fait en sorte que l’Église se dissocie des affaires de l’État. L’ingérence indue du diocèse de Montréal dans un cours offert par le ministère de l’Éducation du Québec entre en nette contradiction avec la séparation des pouvoirs de l’Église et de l’État… Et c’est tout à fait bénéfique qu’il en soit ainsi pour le plus grand bien de notre système d’éducation. 


Pour mettre un peu de « couleur » dans ce sombre tableau, je vous invite à lire le blogue de Sophie Durocher…


https://www.journaldemontreal.com/2019/01/10/que-les-cures-soccupent-de-leurs-fesses


Autre point de vue...même discours


https://www.journaldequebec.com/2019/01/11/eglise-et-sexualite

 


Henri Marineau. Québec


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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Daniel Arseneault Répondre

    18 janvier 2019

    Monsieur Marineau, j'aimerais bien que vous m'expliquiez en quoi le diocèse de Montréal s'ingère dans les affaires de l'État. Est-ce que les parents catholique, lorsqu'ils expriment leur opinion sur l'éducation de leurs enfants, s'ingèrent dans les affaires de l'État? Pourquoi est-ce que l'Église, qui parle au nom des parents catholiques, ferait-elle de l'ingérence en participant au débat public? Je dirais plutôt que c'est l'État qui s'ingère dans les affaires des parents en détournant le système scolaire au profit d'une idéologie qui sexualise de simples enfants.