Couillard rit dans sa barbe

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Une réélection libérale n'est malheureusement pas à exclure

Voir ses deux principaux adversaires empêtrés jour après jour dans des histoires nuisibles rassure Philippe Couillard.


Il y a moins d’un mois, les rôles étaient inversés. «Mon Dieu qu’ils sont mauvais, si ça continue on n’aura pas besoin de faire campagne!», m’avait confié un caquiste à propos des troupes libérales. Souvenez-vous de la semaine de précampagne du 13 août :



  • Le gouvernement se chicanait ouvertement avec le PDG d’Hydro-Québec pour le forcer à accepter un projet d’éoliennes très coûteux.



  • Le président de la campagne du PLQ Alexandre Taillefer déclarait que la CAQ au pouvoir menacerait la paix sociale. (D’ailleurs, où est M. Taillefer?)



  • Le mercredi 15, le libéral François Ouimet déplorait qu’on l’ait «tassé» au profit d’Enrico Ciccone, bien que M. Couillard lui ait formellement «donné sa parole» en mai.


Pas besoin de faire campagne


Mercredi, ce sont les libéraux qui ont conclu à l’inutilité de faire campagne! M. Couillard a pris son après-midi de congé! Au PQ et à la CAQ, pendant ce temps, on était sur la défensive.


Le chef péquiste prenait une décision des plus incongrues pour son candidat Guy Leclair, accusé d’alcool au volant : il continuera sa campagne comme péquiste, mais s’il est réélu, tant qu’il n’aura pas subi son procès, il siégerait comme indépendant! (Ajout : mercredi en soirée, le député Leclair décidait de retirer sa candidature, ce qui évitera cette situation bizarre.)


Quant à la CAQ, elle a dû expliquer les défaillances de son système de vérification des candidats ; mais aussi clarifier des zones d’ombre dans sa politique d’immigration. Baisserait-elle le seuil de 50 000 à 40 000 d’un coup en 2019 ou graduellement? M. Legault s’est expliqué plutôt laborieusement en fin de journée après son arrêt à l’UPA.


La CAQ avait pourtant fait une succulente annonce hier matin, dans les gigantesques serres Lefort, à Sainte-Clotilde-de-Châteauguay où l’on produit des légumes bios. Les membres de la caravane, dont je faisais partie, pouvaient goûter poivrons et concombres.


Avant l’arrivée des dignitaires, les journalistes avaient presque vidé la table de dégustation... Ça changeait des arrêts obligatoires des chefs dans tous les casse-croûtes de poutine-hot-dog-hamburger!