Couillard garde espoir de s’entendre avec Terre-Neuve à propos de Muskrat Falls

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«Couillard est à genoux devant le gouvernement fédéral et on en subit les conséquences »

Le premier ministre Philippe Couillard garde espoir qu’une solution puisse être négociée avec Terre-Neuve-et-Labrador, au lendemain de la « décision malheureuse » d’Ottawa d’accorder son aide à un projet hydroélectrique qui concurrencera Hydro-Québec.

M. Couillard a déclaré vendredi que son gouvernement aurait préféré s’entendre avec son voisin, qui a obtenu jeudi l’assurance d’une garantie de prêt supplémentaire de 2,9 milliards $ pour la centrale de Muskrat Falls, dont les coûts de construction ont explosé.

Dans un point de presse, à Montréal, M. Couillard a répété la position de son gouvernement, pour qui l’aide fédérale nuira aux intérêts d’Hydro-Québec, dont les infrastructures n’ont reçu aucun soutien d’Ottawa.

« On voit ça malheureusement comme une action qui met en place une concurrence déloyale, notamment pour la vente d’électricité sur les marchés extérieurs », a-t-il dit.

Dédommagement

Jeudi, le ministre des Affaires intergouvernementales, Jean-Marc Fournier, a déclaré que le gouvernement fédéral doit dédommager le Québec et n’a pas écarté pas la possibilité de contester la décision d’Ottawa devant les tribunaux.

Cette aide supplémentaire de 2,9 milliards $ augmente une première garantie de prêt de 6,3 milliards $, accordée en 2013 par le gouvernement fédéral, que le gouvernement québécois avait déjà dénoncée.

Après une annonce au Musée des beaux-arts de Montréal, vendredi, M. Couillard est demeuré plus mesuré que son ministre, la veille, en maintenant son ouverture au dialogue avec Terre-Neuve-et-Labrador.

« Ce qu’on avait demandé de faire, plutôt que d’aller dans cette direction où on veut créer un gagnant et un perdant, c’est de travailler gagnant-gagnant avec Terre-Neuve sur des projets communs, de la création d’emplois commune et de la création de prospérité commune et là-dessus, mon offre est encore ouverte, a-t-il dit. Mais cette décision du gouvernement, disons, selon moi, est malheureuse. »

Les coûts de construction de la centrale hydroélectrique, estimés au départ à 7,4 milliards $, sont passés à plus de 11 milliards $, selon un bilan établi l’été dernier.

La semaine dernière, Ottawa avait confirmé la réception d’une demande de Terre-Neuve pour augmenter la garantie de prêt.

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