Le PLQ doit avoir «les mains sur le volant» pour contrer l’incertitude économique causée par la politique étrangère de Donald Trump, affirme Alexandre Taillefer, qui reprend un vieux slogan de Jean Charest.
«Le conflit avec les États-Unis, ce n’est pas un petit conflit. On fait face à quelqu’un qui adopte des manières jamais vues en matière de politique internationale, et ça prend des gens sérieux des gens qui sont en mesure de mettre les mains sur le volant et de conduire l’économie du Québec à bon port», a lancé Alexandre Taillefer samedi lors d’une mêlée de presse en marge du Conseil général du PLQ.
M. Taillefer a mis en garde les électeurs qui «veulent du changement pour du changement» : «Les Québécois vont devoir réaliser à quel point le travail qui a été fait a été sérieux et à quel point dans les prochaines années, il y a décisions importantes qui s’en viennent», a-t-il indiqué.
Ce message n’est pas très différent de celui de l’ancien premier ministre Jean Charest, qui avait demandé aux électeurs en 2008 d’avoir «les deux mains sur le volant» pour sortir le Québec d’une tempête économique.
Lors de cette mêlée de presse, l'homme d'affaire a ajouté que : «la politique, ce n’est pas du clip, mais des politiques développées pendant des années. Aujourd’hui on arrive à une première mouture après 4 ans de mandat, ce n’est pas le temps de changer de chirurgien en plein vol».
M. Taillefer prendra la parole pour la première fois aujourd’hui devant les militants depuis qu’il a annoncé qu’il présidera la campagne du parti lors des élections générales à l’automne.
«Vous avez vu les militants quand je suis arrivé, les gens sont très enthousiastes, je pense, à voir du sang neuf s’intégrer au parti», a-t-il lancé aux journalistes à l’entrée du chic Centre Mont-Royal, rue Mansfield, où se tient le congrès libéral. Il venait tous juste d’arriver sur place et sortait de la douche puisqu’il «habite à côté du Ritz», a-t-il précisé.
M. Taillefer a indiqué qu’il était «fier d’être libéral» en raison des réalisations historiques du parti, comme la nationalisation de l’électricité en 1962.
Il veut miser sur le développement économique pour permettre à l’État de redonner davantage et affirme que le PLQ va changer d’ici les élections. Le fait qu’il président la campagne du parti démontre que «le PLQ est ouvert à des gens forts qui voient les choses différemment et est ouvert à raffiner sa plate-forme électorale».
Il promet que cette plateforme sera «surprenante» : «Les gens vont penser que ces idées-là viennent de la CAQ, viennent du PQ, attention: ce sont des idées qui auront été créées ici et qu’aucun autre parti n’aura pensé», a-t-il indiqué.