« On est débarrassé de Denis Coderre ! » ai-je entendu des gens s’exclamer dimanche soir. Eh bien, non. Soyez certains que l’ancien maire demeurera présent. Coderre peut bien « quitter la politique » (momentanément), il ne cessera pas d’être médiatique.
Denis Coderre affirmait hier qu’il ne deviendrait pas commentateur dans les médias. Combien de semaines cette résolution tiendra-t-elle ?
Cet homme a tellement d’alliés, de contacts, de chums que, quoi qu’il arrive, il rebondira... Que ceux qui ne l’aiment pas ne se réjouissent pas trop vite. Qui sait s’il ne battra pas Valérie Plante en 2021 ?
Non-combat
« Avec des si, on peut faire pisser les chiens sur les bornes-fontaines », disait l’impayable promoteur de boxe Régis Lévesque. Parlant de pugilat et de si, si Coderre avait livré bataille et fait campagne, il serait encore le maire de la métropole.
Le combatif Coderre n’a pas combattu. Un stratège de Valérie Plante, Marc-André Viau, s’en étonnait dans La Presse : « On a été extrêmement surpris par sa non-campagne. Comment peux-tu penser ne pas faire campagne et l’emporter ? »
Coderre serait encore maire si...
– s’il avait affirmé avec conviction le caractère francophone de Montréal différente de ses consœurs américaines.
– s’il n’avait pas méprisé le général de Gaulle en refusant les marches de l’hôtel de ville aux gens venus commémorer le discours qui a projeté le Québec dans le firmament mondial.
– s’il avait minimalement incité les néo-Québécois à mieux conjuguer avec ceux qui les accueillent.
– s’il avait été assez fier de ses racines pour ne pas organiser un 375e qui snobe Jeanne Mance et Chomedey de Maisonneuve au profit d’une statue « bouddhesque » à l’entrée du boulevard Bourassa.
– s’il avait écouté l’idée valable du « catholico-musulman » Richard Bergeron qui disait que Montréal compte dix mairies de trop et au moins une trentaine de conseillers en surplus.
Mais il a préféré mépriser l’identitaire au profit des Expos et du Canadien de Montréal, cette équipe qui n’appartient plus aux Québécois.