(Québec) Québec crée 50 nouveaux postes à l’Office québécois de la langue française (OQLF), ciblant entre autres les efforts en francisation dans les petites et moyennes entreprises, et double le nombre d’inspecteurs qui travaillent à faire respecter les obligations de la loi 101.
Le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, a détaillé lundi à quoi serviront les 5 millions de dollars supplémentaires qui ont été consacrés à l’OQLF lors du dernier budget, en mars dernier. Il a notamment annoncé que l’Office ouvrira trois bureaux à ses huit bureaux existants, à Laval, à Longueuil et à Drummondville, afin « de permettre à [l’OQLF] de se rapprocher de ses clientèles et d’intervenir plus efficacement là où sa présence en francisation est une nécessité ».
Une nouvelle équipe de 20 personnes sera également affectée à la francisation des entreprises de 50 employés et moins. En 2019-2020, près de 70 % des plaintes reçues par l’OQLF touchaient ces petites entreprises.
Québec ajoute 11 postes pour « accroître les efforts de protection de la langue française » en faisant notamment doubler le nombre d’inspecteurs qui vérifient si les dispositions de la loi 101 sont respectées. À Montréal, entre autres, ces inspecteurs auront une approche « proactive », a expliqué M. Jolin-Barrette, afin de visiter les commerces et assurer leur respect aux dispositions de la Charte de la langue française avant de recevoir des plaintes.
Simon Jolin-Barrette a plusieurs fois répété ces dernières semaines qu’il préparait un plan « costaud » de protection de la langue française. Ce plan devrait être déposé au cours « des prochaines semaines », a-t-il affirmé lundi.
Le ministre a également réitéré l’intention du gouvernement d’assujettir les entreprises à charte fédérale à la loi 101. À Ottawa, les Conservateurs, les néo-démocrates et le Bloc québécois ont exprimé leur soutien à une telle initiative. De son côté, le gouvernement libéral de Justin Trudeau est resté vague sur le sujet.