BENOIT AUBIN - C’était écrit en lettres rouges sur le tag #GGI – le code twitter de la «grève générale illimitée» – que ce serait laid vendredi soir à Victoriaville. Comme dans le roman de Gabriel Garcia-Marquez, «Chronique d’une mort annoncée», tout le monde savait – sans se le faire dire – qu’il y aurait de la casse ce soir au conseil général du PLQ – et il y en a eu. Ce fut effectivement laid et violent.
Réunis dans une séance de négociations de dernière minute à Québec -qui incluait aussi des leaders syndicaux – tiens tiens! – les leaders étudiants sont tous – incluant la Classe – sortis pour dire aux médias qu’ils désapprouvaient la violence et la condamnent.
C’est toujours ça de gagné, mais il est difficile de penser que ces leaders étudiants – et syndicaux – ne savaient pas au départ que des «casseurs» seraient présents à Victoriaville…
Le fait que des casseurs étaient à l’oeuvre à Victo – et des leaders syndicaux, présents et impliqués dans la rencontre à Québec – dissipent les derniers doutes sur la vraie nature de cette «grève» des étudiants.
Tout cela suggère que ce n’est pas l’oeuvre des seuls étudiants, militant contre la hausse des frais de scolarité – mais plutôt d’une espèce de putsch d’une phalange de la gauche organisée, qui poursuit un agenda – de manière insidieuse, sans mandat démocratique – visant à changer les bases entendues de la société québécoise – qui est, pour l’instant, inscrite dans le système nord-américain, libéral (petit l) capitaliste et démocratique.
Les Québécois pourraient être en faveur de cette idéologie – égalitaire, travailliste, socialiste, anti-capitaliste, séparatiste, whatever - on ne sait pas – parce que ce mouvement agit présentement de manière clandestine, masquée, et tente par tous les moyens de profiter de l’énergie et de la sympathie envers le mouvement étudiant pour manipuler et corrompre la situation, sans s’identifier ni publier ses motivations..
Si c’est le cas, c’est une situation inadmissible, alors que de plus en plus de cégeps et de facultés votent pour la reprise des cours.
Le fait que le gouvernement ait inclus les centrales syndicales dans ces négos de la dernière chance avec les étudiants – et qu’elles aient répondu à l’invitation alors qu’elles ne devraient pas, normalement, être impliquées au premier degré – nous donne une idée plus précise de quoi il en retourne vraiment dans ce conflit qui perturbe le Québec depuis des mois,
Et de qui sera aussi responsable, si la situation s’envenime.
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