Choisir

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Voyez, déjà, trembler ces Libéraux

« Qui a le choix a le tourment » dit un proverbe espagnol.
Heureusement, pour le PQ, le choix est en train de se faire. Ce tourment s’achève.
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Le processus de vote se déroule correctement parait-il. Et, espérons-le, sûrement.
Mais, tout à-côté, l’idée d’un certain résultat dérange dangereusement les Libéraux de Philippe Couillard. Ce dernier en est presque devenu nationaliste en Ontario.
Par ailleurs, on se permet des écarts… Gaétan Barrette. Jean-Marc Fournier… Vous l’avez entendu, ce Jean-Marc Fournier ? Un nouvel éthicien, qui pontifie à son tour. Qui donne des leçons de morale et se soucie d’intégrité et de démocratie. « On aura tout vu! »… Il faut lire Diane Gélinas dans Le coin d’audace, ce matin.
De mémoire, lors de la course à la chefferie du Parti libéral qui a élu Philippe Couillard, les péquistes ou les indépendantistes élus ont-ils eu la même impolitesse de fourrer leurs nez dans ce qui, pendant une démarche de la sorte, ne les regarde pas ? Je n’arrive pas à me rappeler. Pauline Marois étant une femme polie et raffinée, je présume que non.
Ces « gouvernants » actuels ont mis en place une commission parlementaire qui attend PKP au fil d’arrivée s’il est élu, commission que certains ont qualifiée de « tribunal libéral », pour examiner les soi-disant conflits d’intérêt de PKP, sans accepter d’ouvrir le débat sur d’autres situations tout aussi délicates bien que dissimulées, voire occultes…. Cela devrait leur suffire. Comme disait quelqu’un en boutade : « je préfère un politicien qui possède des journaux que des journaux qui, dans l’ombre, possèdent des politiciens. »
Trève de Jean-Marc Fournler, le vote est en cours depuis hier matin pour l’élection de ce prochain ou cette prochaine chef du PQ. On peut être certain qu’il s’agit d’un moment crucial, non seulement pour le PQ, mais pour tout le mouvement indépendantiste. Et le choix qui sera effectué est loin d’être anodin. Ces aspirants ne sont pas interchangeables.
J’écoutais hier soir – à RDI – un échange d’opinions entre trois artistes supporteurs des candidats respectifs : Serge Denoncourt soutenant Alexandre Cloutier, J.C. Lauzon soutenant Martine Ouellet et Paul Piché, appuyant Pierre-Karl Péladeau. Il est tentant de souligner d’abord l’engagement public de ces trois-là. Ça fait du bien. On a pu constater, dans leurs témoignages, que les deux premiers apprécient leurs candidats pour l’expérience politique et le programme; mais surtout pour le programme, et plus il compte d’items – x propositions – plus ça leur semble sérieux et rassurant. Mais bien peu d’accent sur l’indépendance. Un contenu d’abord, l’indépendance ensuite. Pour Paul Piché, c’est l’inverse: l’indépendance d’abord et le contenu ensuite. Démocratiquement. Une fois le pays obtenu, il sera temps de le « programmer ». Avec tout le monde. Il se programmera à « sa manière, à son modèle, la chambre d’amis sera telle qu’on viendra des quatre saisons pour se bâtir à côté d’elle » (Vigneault).
Serge Denoncourt, comme les Libéraux, semble craindre Pierre-Karl Péladeau, et ses propos n’auront pas manqué de réjouir ces derniers. Mais si PKP se voit accorder, comme il le dit avec une forme d’humilité qui semble manquer aux deux autres, « le privilège de devenir chef du PQ », on peut penser qu’il étonnera, mais dans le sens positif du terme. Peut-être les sceptiques seront-ils confondus.
Il nous reste à attendre ce dépouillement de vendredi soir. En espérant, avec Caroline Moreno, qu’une élection au premier tour nous fournisse ce sentiment de force et d’unité indispensable.


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