Charest dénonce l’utilisation de la Caisse de dépôt au lendemain d’une victoire du Oui

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Pas un mot sur les 3 milliards $ sacrifiés pour faire élire Charest en 2008





L’intention de Jacques Parizeau de puiser dans la Caisse de dépôt et placement, le bas de laine des Québécois, pour intervenir sur les marchés financiers au lendemain d’une victoire du Oui donne froid dans le dos à Jean Charest.


L’opération qu’avait concoctée le gouvernement du Parti québécois en 1995, pour parer aux soubresauts de l’économie advenant un référendum gagnant, prévoyait notamment l’utilisation de 17 milliards de dollars de la Caisse de dépôt et d’Hydro-Québec afin d’intervenir sur les marchés financiers et stabiliser le dollar.


«Aujourd’hui, on constate bien là-dedans qu’il y avait des choses qui avaient des conséquences importantes sur nous individuellement et comme société», affir­me l’ex-premier ministre du Québec, alors à la tête du Parti progressiste-conservateur.


Selon M. Charest, acteur du camp du Non, cette stratégie aurait eu des conséquences «dramatiques» sur les finances publiques du Québec et sur le bas de laine des Québécois si elle s’était concrétisée.


«Il est difficile de concevoir que ce soit une bonne chose que le gouvernement du Québec s’approprie les fonds publics qui nous appartiennent pour soutenir le dollar canadien. Ça, non», s’insurge-t-il.


«Ça, c’est notre argent à nous. Littéralement, c’est l’argent que vous dépo­sez, que vous confiez à la Caisse de dépôt et placement pour votre pension. Ce ne sont pas des taxes, c’est autre chose. Alors, on voit bien dans quelle zone on allait entrer», poursuit-il.


Jacques Parizeau avait lui-même évoqué l’existence de cette stratégie lors d’une entrevue accordée sous embargo à Stéphan Bureau dans les heures précédant le dépouillement des votes du référendum.


«Sérieux»


Selon John Parisella, ce plan montre que le Parti québécois est «sérieux» dans son désir de réaliser la souveraineté.


«Il ne faut pas penser que le Parti québécois fait juste promouvoir son option pour une meilleure position de négociation [avec Ottawa]», estime celui qui dirigeait le comité de liaison entre les politiciens provinciaux et fédéraux dans le camp du Non en 1995.


«Moi, je tiens pour acquis que le Parti québécois croit au Québec indépendant et veut faire l’indépendance. Ce n’est pas un syndicat qui demande une augmentation de 10 % pour avoir 5 %. Il veut avoir l’indépendance», poursuit M. Parisella.




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