Personne ne s'étonnera d’apprendre que la GRC n’a toujours pas terminé son enquête sur les commandites. Dix ans plus tard, les têtes dirigeantes du réseau n’ont pas encore été appréhendées.
Jean Brault avait témoigné devant la commission Gomery des liens entre son entreprise et le parti libéral du Québec. Dans les mois qui suivirent, à huis clos, l’ancien juge Moisan rejetait du revers de la main le témoignage de Jean Brault au sujet de ses liens occultes avec le Parti de Jean Charest, préférant une thèse qui blanchissait le PLQ.
Plus récemment, l’ancien juge Bastarache lavait Jean Charest de tout soupçon au sujet d’un présumé système de nominations de juges diriger à partir de son bureau. Marc Bellemarre avait tout faux. Michel Bastarache préféra accréditer les témoignages de son chef de cabinet et de son sous-ministre, des personnes relevant du premier ministre.
Pas plus que la GRC, la commission Oliphant n’a pu faire la lumière sur l’Affaire Airbus, ce n’était pas dans son mandat.
Que la SQ ait arrêté d’importants organisateurs du PLQ ne m’émeut donc pas. Que le premier ministre nous dise que personne n’est à l’abri de la loi me fait bien rire. Nous savons tous d’expérience que c’est faux.
Quand notre premier ministre commence à faire le clown, c’est que le grand cirque médiatique n’est pas très loin derrière.
Ce qui s’est passé à la CDPQ aurait certainement demandé à être élucidé, or, il n’en fut rien. Silence radio de tous les partis politiques sans exception depuis la démission-surprise de François Legault en juin 2009.
Dans l’indifférence générale, Michael Sabia a fermé le dossier en mai 2010. Que cache ce silence de tous nos élus et de la CDPQ ?
Si le passé est garant de l’avenir, nous nous doutons bien que les rafles de l'Unité permanente anticorruption (l'UPAC) et les mises en accusation se limiteront aux plombiers.
Les dérapages des commissions Gomery et Bastarache et la lenteur des autorités réglementaires et des corps policiers à atteindre les premiers responsables soulèvent de sérieux doutes au sujet de leur réelle détermination à faire toute la lumière.
Comme le chien qui court après sa queue, les arrestations de l'UPAC coïncident avec les révélations de la presse qui elles-mêmes devaient avoir pour source des indicateurs de police.
De là à croire qu’il s’agit d’un avant-goût d’un grand cirque médiatique, il n’y a qu’un pas.
Chose certaine, à la lecture des journaux de ce matin, il est manifeste que les bouffons ont déjà commencé à affûter leurs crayons. Selon nos savants chroniqueurs, Jean Charest profiterait de la grève étudiante et du coup de filet de l’UPAC pour déclencher des élections ce printemps, alors qu'il a soufflé sur les braises du conflit étudiant et que les arrestations sont en lien direct avec le travail qu’auraient accompli des plombiers du parti libéral du Québec.
Quel cynisme !
***
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Chronique de Louis Lapointe
Louis Lapointe534 articles
L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fon...
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L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2012Ce sera à nous militants sur le terrain de faire comprendre
aux citoyennes et citoyens du Québec qu'il est temps
d'envoyer tous les libéraux au chomage.Ils nous ont
assez volé.Il me semble que c'est assez facile à
comprendre.Un étudiant du primaire comprend cela.