Je m’explique de moins en moins la complaisance de François Legault à l’égard de la frange anti-loi 101 qu’il essaie d’amadouer... À quoi bon ? Ça ne lui rapporte pas un vote !
Vous, qui lisez ce Journal, n’avez pas pu rater les différentes annonces de professeurs de cégeps qui adoptent des motions pour réclamer l’application de la loi 101 à leur niveau d’enseignement.
Aux dernières nouvelles, ça fait maintenant 24 cégeps qui essaient de peser dans la balance... même si les plateaux semblent bloqués dans l’esprit de notre premier ministre dont le nationalisme sonne creux.
Unanimité
La déconfiture des libéraux provinciaux dans l’élection partielle de lundi dans Marie-Victorin, avec un peu moins de 7 % du vote, ne devrait pas les décourager.
C’était une circonscription très francophone et les francophones perdent de leur prépondérance.
Avec un électorat allophone/anglophone qui vote massivement pour le PLQ les yeux fermés, il suffit que le pourcentage de francophones baisse un peu pour que le rouge domine.
Une majorité francophone qui se divise entre PQ, CAQ, QS et PCQ se fera rapidement gouverner par le PLQ appuyé quasi unanimement par ceux qui ne s’identifient pas au Québec.
- Encore plus de Gilles Proulx, écoutez son édito diffusé chaque jour en direct 10 h via QUB radio :
Surdité
En tolérant que les « sidjep » américanisent mentalement et linguistiquement de nouvelles générations que le Québec aura perdues, François Legault fait un cadeau au Parti libéral.
Notre premier ministre devrait-il adopter la hasardeuse politique préconisée par l’avocat Julius Grey qui suggérait que les systèmes scolaires linguistiques séparés cèdent le pas à un seul système où 80 % des cours seraient donnés en français et 20 % en anglais ?
J’ai bien peur que M. Legault n’écoute plus qui que ce soit. Fort de sa victoire de lundi dernier, il se dit qu’il a « vaincu le passé ». Et en propulsant une candidate qui le dénigrait comme un « raciste » hier encore, il a consacré sa CAQ comme un parti de maquignons.